Peterhansel : J'aime ce rallye, mais lui ne m'aime pas
Éliminé de la lutte pour la victoire un an jour pour jour après l'avoir été lors de l'édition précédente, et dans les mêmes circonstances, l'homme aux 13 victoires sur le Dakar va désormais se mettre au service de ses équipiers chez Peugeot.
Photo de: Silk Way Rally
Stéphane Peterhansel, qui occupait la deuxième place du classement général avant la quatrième étape, mercredi matin, ayant perdu la veille le commandement repris par Sébastien Loeb, est parti à la faute au bout de quelques dizaines de kilomètres dans la première section de la spéciale du jour, disputée sous des pluies torrentielles et sur des pistes très glissantes. Après avoir réparé, lui et son copilote Jean-Paul Cottret ont pu repartir et terminer celle-ci mais à 2h27 du meilleur temps, et la seconde à 3h01 – sans, maigre consolation, encaisser de pénalités additionnelles.
"Malheureusement, nous sommes arrivés trop vite et il y avait un trou sur la route", a raconté Peterhansel. "Ça n’a rien à voir avec la météo. Nous avons eu l’accident sur une portion sèche. La voiture a tapé et nous avons dû faire deux ou trois tonneaux. Les dommages étaient conséquents. Nous avons remplacé tout ce qui était remplaçable, dont la totalité des suspensions. Ça nous a pris plus de deux heures."
"Ensuite, nous avons repris la route. La voiture était difficile à tenir et nous n’avions plus de pare-brise. Je ne voyais rien, alors j’ai conduit doucement pour atteindre l’arrivée de la spéciale. J’espère que nous pourrons réparer à l’assistance afin de poursuivre notre route et aider nos équipiers du Team Peugeot Total. Nous sommes dans une situation plus ou moins identique à celle de l’an passé. J’aime le Silk Way Rally, mais je ne pense pas que ce rallye m’aime en retour !"
Après évaluation des dégâts par l'équipe, et une bonne partie de mécanique pour elle, Peterhansel a bien pu se présenter ce matin au départ de la cinquième étape. Mais le voilà désormais réduit à un rôle – certes précieux – de porteur d'eau pour les deux autres 3008 DKR de Sébastien Loeb et Cyril Despres.
Ce dernier a connu lui aussi une étape difficile dans des conditions piégeuses, mais a réussi à limiter les dégâts puisqu'il conserve, avec son navigateur David Castera, la deuxième place du général mais à 1h07 de Loeb et avec seulement cinq minutes d'avance sur Christian Lavieille. Cela, après avoir perdu 48 minutes bloqué dans un trou en contrebas de la route.
"Le résultat aurait pu être pire"
"Évidemment, je suis déçu, même si je dois avouer que je me satisfais du chrono final", a déclaré l'autre ancien motard, vainqueur du Silk Way Rally l'an dernier. "Nous nous en sommes bien sortis et je reconnais que le résultat aurait pu être pire. Nous avions eu des problèmes avec les freins dès le début de la spéciale et nous nous sommes fait surprendre par ce trou."
"Je dois remercier le concurrent qui s’est arrêté pour nous aider à remettre la voiture sur la route. Nous savons qu’il n’y a pas de vérité en rallye-raid et que chaque détail compte."
Les concurrents ont quitté jeudi matin la capitale du Kazakhstan, Astana, pour une étape de près de 850 kilomètres – dont 484,47 chronométrés, soit la deuxième plus longue spéciale du rallye – qui les amènera à Semey.
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