Al-Attiyah - Reprendre une heure est difficile, mais...

Avec L.R., La Rioja - Nasser Al-Attiyah a vécu une journée de mercredi paradoxale. S'il a connu ce qui est sans doute sa plus mauvaise étape sur cette édition 2016 du Dakar (et la deuxième consécutive non exempte de gros problèmes) qu'il a terminée à près d'une heure en adressant un “C'est bon d'être là” lourd de sens à son équipe, lui et son copilote Matthieu Baumel quittent La Rioja ce jeudi matin à la 2e place du classement général avec désormais une seule Peugeot devant eux suite à l'abandon de celle de Carlos Sainz et Lucas Cruz.

“Je me suis mis sur le toit seulement cinq kilomètres après le départ de la spéciale et j'ai perdu beaucoup de temps,” a dit le Qatari à l'arrivée d'une étape qu'il a qualifiée de complexe. “Sur le coup, je ne savais pas si le Dakar était terminé ou pas. J'ai dû rouler lentement pour rester sur la piste et j'y suis parvenu, mais avec un déficit en temps. Désormais, je suis 2e et j'ignore ce qu'il va se passer.”

Une seule Peugeot, disions-nous. Oui, mais avec une heure d'avance qui place Stéphane Peterhansel, associé à Jean-Paul Cottret, en position idéale pour signer une sixième victoire dans la catégorie auto. Le vainqueur 2015 sait qu'il sera difficile d'aller le chercher à la régulière, mais il veut garder espoir.

Peut-être compte-t-il aussi sur le jugement de l'appel interjeté par Mini suite à la décision de la Direction de course de ne pas infliger de pénalité à Peterhansel pour un ravitaillement que son équipe considère comme interdit lors de l'étape de lundi dernier.

“Reprendre une heure sans qu'il ait des problèmes est difficile,” convient-il. “Je vais faire ce que je peux et y aller palier par palier. Après, tout le monde sait que notre équipe a déposé réclamation car Peugeot a utilisé plus de carburant grâce à un ravitaillement qui n'était pas autorisé. Il faut attendre la décision.”

2017 dans le viseur

Si les Mini ont particulièrement souffert sur ce Dakar après quatre victoires consécutives, dominée qu'elles ont été par les Peugeot et souvent bousculées par les pick-ups Toyota, Al-Attiyah pense que les voitures conçues dans les ateliers de X-Raid ne sont pas en bout de course et ont encore du potentiel.

“Notre voiture est bonne et a besoin de plus de tests, plus de développement, et elle reviendra dans la lutte,” dit-il. Avant de concéder: “Peugeot a été très fort depuis le début, la première semaine, mais nous ne l'avons pas été pour l'instant.”

Rappelons que l'équipe allemande développe également un buggy dont un exemplaire était engagé sur ce Dakar aux mains de Guerlain Chicherit jusqu'à son abandon le vendredi 8 janvier au matin.