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Al-Attiyah s'est fait "très peur"

Victime d'ennuis mécaniques pendant l'essentiel de la huitième étape, Nasser Al-Attiyah a limité sa perte de temps sur un Sébastien Loeb qui a lui aussi connu une journée stressante... et risque une pénalité.

#201 Toyota Gazoo Racing Toyota: Nasser Al-Attiyah, Matthieu Baumel

Photo de: Red Bull Content Pool

Les deux prétendants à la victoire finale sur le Dakar ont connu une huitième étape particulièrement stressante entre Al Dawadimi et Wadi Ad Dawasir. Sans doute plus du côté de Nasser Al-Attiyah, victime d'une mésaventure avec laquelle Sébastien Loeb avait lui-même dû composer la semaine dernière. Assez rapidement dans la spéciale de près de 400 km, le Qatari s'est retrouvé sans transmission arrière et donc sur deux roues motrices. Le tout avec des bruits alarmants qui l'ont incité à grandement ménager son Toyota Hilux, même s'il a pris un peu plus de risques une fois toutes les dunes franchies.

"Nous avons eu une crevaison puis nous n'avions plus que les deux roues motrices à l'avant car nous avons cassé la transmission arrière", explique-t-il. "J'ai vraiment eu très peur tout du long. Mais dans la dernière partie je ne m'en suis pas soucié, j'ai essayé d'attaquer un peu dans les 50 derniers kilomètres mais ce n'était pas facile avec seulement les roues avant. Je suis vraiment chanceux d'être là et de n'avoir perdu que sept minutes sur Seb."

"Nous devions ralentir, mais il y avait une petite pièce cassée à l'intérieur et ça faisait beaucoup de bruit. C'est ce que nous avons dû gérer tout du long. Sept minutes, ce n'est rien en ayant piloté avec seulement le troisième et le quatrième rapport, en allant doucement dans les dunes et sans pouvoir attaquer alors que ça faisait beaucoup de bruit et que ça sentait l'huile."

Le triple vainqueur de l'épreuve ne commettra pas l'erreur de se croire intouchable à ce stade du parcours. "Le Dakar n'est jamais terminé, nous devons le respecter", prévient-il. Toujours solidement installé en tête du classement général, avec près de 38 minutes d'avance sur Sébastien Loeb, il admet avoir "évidemment" craint une casse qui aurait été rédhibitoire. "Il faut voir avec l'équipe et comprendre pourquoi c'est arrivé", ajoute-t-il. "C'est un nouveau différentiel arrière, nous ne l'avons utilisé qu'hier donc je pense qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas dans le montage, mais nous verrons bien ce que disent les mécaniciens."

Loeb a perdu une roue de secours

Sébastien Loeb, lui, a passé une excellente journée en reprenant pour la deuxième fois consécutive du temps à son adversaire. Néanmoins, son bon chrono du jour ne reflète pas forcément l'anxiété à laquelle il a fallu faire face dans l'habitacle, car l'équipage du BRX Hunter s'est retrouvé privé de roue de secours à 250 km de l'arrivée.

"On a attaqué à bloc toute la spéciale", résume Sébastien Loeb. "Fab [Lurquin] a fait une super navigation, on a fait zéro erreur, on a cherché zéro point. On a vraiment bien roulé, sur un gros rythme. Au kilomètre 28 on crève, on change la roue vite fait, on doit perdre un peu moins de deux minutes à mon avis. Ensuite on continue jusqu'à la neutralisation. Et là on se rend compte qu'on a perdu notre deuxième roue de secours. Et là il nous reste 250 km sans roue de secours, sans droit à l'erreur. Donc j'ai fait gaffe dans les cailloux, je n'ai pas voulu prendre le risque de crever. Je savais qu'on était en train de faire un bon temps alors je me suis dit que ce serait con de tout perdre là. J'ai préféré la jouer un peu cool sur la fin. Mais je pense qu'à la fin de l'histoire c'est pas mal quand même."

"La roue de secours est accrochée sur le côté, je crois que c'est la sangle qui a pété et elle est partie. Il va falloir éviter ça, mais je pense que c'est un problème qui ne doit pas être trop compliqué à résoudre, on va y arriver. Parce que quand on n'a plus de roue de secours, on est quand même mal à l'aise."

Problème, cette perte de la roue de secours pourrait entraîner une pénalité de temps car il s'agit d'une infraction au règlement. La direction de course du Dakar a confirmé que les commissaires se penchaient sur la question, alors que l'article 51.4.1 du Championnat du monde de Rallye-raid énonce que "toute roue montée sur un véhicule ou installée à l'intérieur d'un véhicule pendant l'entretien doit rejoindre le parc d'assistance/bivouac suivant ; en aucun cas les roues/pneus ne peuvent être laissés à l'extérieur de ces zones". Par le passé, ce genre d'incident a déjà été sanctionné d'une pénalité de cinq minutes.

Quant aux difficultés rencontrées par Nasser Al-Attiyah, Sébastien Loeb est bien placé pour savoir qu'elles n'avaient certainement rien d'amusant à gérer. "J'ai vu qu'il n'allait pas très vite à la neutralisation", précise le Français. "Moi aussi j'ai déjà fait une spéciale avec seulement les roues avant, c'est chiant ! La semaine dernière on a vécu l'inverse : lui nickel, moi embêté."

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