Des cadors martyrisés physiquement dans une 5e étape éprouvante
Elle n'a pas changé grand-chose au classement général, mais la cinquième étape du Dakar 2023 pourrait laisser physiquement des traces chez les favoris à la victoire finale.
Si elle était loin d'être la plus longue en distance à parcourir, la cinquième étape du Dakar 2023 a mis les organismes à rude épreuve ce jeudi. La boucle tracée autour de Haïl a donné lieu à une grosse empoignade entre les favoris, qui n'ont pas ménagé leurs efforts et en ont payé le prix physiquement. Les causes peuvent varier, néanmoins le constat à l'arrivée de la spéciale était unanime : tous ont souffert !
Vainqueur du jour, confortant ainsi sa place de leader au classement général, Nasser Al-Attiyah a évoqué cette fatigue même si la satisfaction d'une bonne journée l'emporte. "C'était une étape très difficile, ce n'était pas simple", confirme-t-il. "On a vraiment essayé d'attaquer comme des fous, on a pris beaucoup de risques après la déception d'hier. D'autres équipes ont plus de puissance mais c'est comme ça. Je suis content de terminer aujourd'hui sans le moindre problème. On verra. C'est très dur au niveau du rythme car on attaque beaucoup et on est vraiment fatigués."
La souffrance physique était sans doute plus perceptible encore dans le clan Audi, où Stéphane Peterhansel et Carlos Sainz se sont accrochés pour maintenir le contact et leurs chances de victoire finale alors que ce Dakar 2023 est encore loin d'avoir atteint la mi-parcours. "C'était très exigeant pour le corps", admet Carlos Sainz. "Je pense que je me suis un peu tassé la nuque dans une compression et j'espère que ça n'ira pas trop mal demain."
On s'est fait secouer, on s'est fait martyriser dans la voiture.
Stéphane Peterhansel
En évoquant un réglage de suspension peut-être "un petit peu trop dur", El Matador a mis le doigt sur l'une des raisons possibles aux maux rencontrés par Stéphane Peterhansel. Le recordman des victoires sur le Dakar avait déjà donné de sa personne mercredi, mais a connu pire encore aujourd'hui malgré sa troisième place. Et quand on a 35 participations à l'épreuve à son actif, il y a des mots qui pèsent…
"C'est cassant, ça tape dans les herbes à chameau, les bas de dune", décrit le Français. "Vraiment, on s'est fait secouer, on s'est fait martyriser dans la voiture. C'était peut-être la spéciale la plus dure physiquement que j'ai faite : dure pour les cervicales, pour les impacts. Après, est-ce qu'on a un problème de réglages ? On a changé d'amortisseur hier soir et dès le matin, j'ai trouvé la voiture très dure, et du coup c'était un calvaire à rouler. On essaie toujours d'aller à la limite de la voiture, mais non, là il y a vraiment quelque chose qui n'allait pas. Soit ce sont les réglages de la suspension, soit c'est la pluie qui a rendu tous ces angles de dune très durs."
Dans ce que l'on ose à peine qualifier de "club des quinquas", tant le niveau relevé fait passer l'âge au second plan, Sébastien Loeb est lui aussi venu se mêler à la lutte pour le scratch. L'Alsacien a tout perdu dans le final et si le physique suit toujours, il y aura sans doute quelques bleus puisque son Hunter s'est retrouvé sur le toit. "De la grosse attaque toute la spéciale pour tenter d’accrocher une deuxième victoire mais une petite erreur sur une dune et on perd quasiment 20 minutes", résume-t-il. "On sait ce qu’il nous reste à faire dès demain : repartir encore plus à l’attaque !"
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