Loeb - "La navigation, c'est un peu la chasse au trésor"

La première semaine du Dakar, qui s'est achevée vendredi soir suite à l'annulation de la spéciale de ce samedi, a permis à Sébastien Loeb et Daniel Elena de montrer l'étendue de leurs progrès en termes de navigation.

Sébastien Loeb, Peugeot Sport

Sébastien Loeb, Peugeot Sport

Peugeot Sport

#309 Peugeot Sport Peugeot 3008 DKR: Sébastien Loeb, Daniel Elena
#309 Peugeot Sport Peugeot 3008 DKR: Sébastien Loeb, Daniel Elena
#309 Peugeot Sport Peugeot 3008 DKR: Sébastien Loeb, Daniel Elena
Sébastien Loeb, Peugeot Sport
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#309 Team Peugeot Sport, Peugeot 3008 DKR: Sébastien Loeb, Daniel Elena
#309 Peugeot Sport Peugeot 3008 DKR: Sébastien Loeb
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Sébastien Loeb, Peugeot Sport
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Sebastien Loeb, Peugeot Sport
#309 Team Peugeot Sport, Peugeot 3008 DKR: Sébastien Loeb, Daniel Elena
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Sébastien Loeb, Team Peugeot Sport

Comme en 2016, où il avait occupé la tête de l'épreuve toute la première semaine en remportant plusieurs victoires d'étape, l'équipage nonuple champion du monde des rallyes s'est montré aux avant-postes au cours de ces cinq premières journées. Sauf que l'année dernière, une bonne partie du parcours de cette première moitié de course était très typée WRC, certaines portions de spéciales ayant même déjà été empruntées lors du Rallye d'Argentine que le duo a remporté à huit reprises.

La situation était complètement différente les premiers jours de cette année, sur un Dakar présenté comme le plus difficile depuis que l'épreuve s'est déplacée en Amérique du Sud, avec de longues spéciales boliviennes en altitude et faisant déjà la part belle à la navigation.

C'est justement dans ce domaine que Loeb et Elena, même s'ils ont perdu une bonne partie de leur avance et probablement la tête du général sur une erreur en fin de parcours vendredi, ont parfois fait la différence, ce dont ils n'ont pas toujours été récompensés. Ainsi, alors que leurs principaux adversaires et/ou coéquipiers chez Peugeot ont pas mal "jardiné" jeudi entre Jujuy et Tupiza, c'est bien un souci de turbo qui leur a fait perdre 25 minutes – sur lesquelles ils en avaient repris trois à l'arrivée de la spéciale.

C'est plutôt une bonne nouvelle, parce que c'était super compliqué”, dit Loeb. “Si on avait fait des parcours comme ça l'an dernier, je pense qu'on y laissait une heure par spéciale. On aurait été incapables de faire ce qu'on a fait. Donc c'est bien, on a quand même compris pas mal de choses. Alors oui, ça marche assez bien pour l'instant mais comme on le voit, personne n'est à l'abri de se tromper et on peut vite perdre énormément de temps. Bon, pour l'instant on tient le coup, il faut que ça dure.”

Tout peut arriver, c'est clair, à n'importe qui et n'importe quand.

Sébastien Loeb

L'Alsacien, qui dit s'amuser à piloter sur les pistes, admet que ces séances de navigation – qui valident aussi son choix effectué fin 2015 de repartir avec son vieux complice du WRC plutôt qu'avec un copilote expérimenté en rallye-raid – l'amuseraient beaucoup moins si elles ne s'étaient pas bien déroulées pour lui jusque-là. 

Si j'étais à 45 minutes, je dirais que oui”, répond-il au journaliste qui lui demande si ce n'est pas trop "saoulant". “Mais là non, c'est intéressant. Effectivement, après, ce n'est pas que du pilotage. Tu es à bloc pendant 200 bornes sur la piste à chercher des dixièmes, et puis après tu tournes en rond pendant un quart d'heure. C'est parfois frustrant, mais quand tu atteins l'arrivée et tu vois que les autres ont 'tourné' aussi, c'est réconfortant. Donc, finalement, on passe par différents états mais pour l'instant, en fin de compte ce n'est pas trop mal.”

Tout peut arriver, c'est clair, à n'importe qui et n'importe quand. Donc, il faut essayer de rester concentré et de continuer à faire du bon boulot.”

Au final, alors que la plupart des favoris semble considérer que l'altitude n'est pas vraiment un problème (même si Yazeed Al-Rajhi en a souffert mercredi, le pilote Mini devant même faire demi-tour), Loeb confirme que c'est bien la navigation qui rend ce Dakar beaucoup plus difficile que l'année dernière.

C'est carrément plus dur”, assure-t-il. “Ça n'a rien à voir. C'est beaucoup plus de la course d'orientation, c'est un peu la chasse au trésor en fait. Ce qui est dur, c'est les waypoints, donc toutes les parties hors-pistes, c'est un peu ça oui.”

C'est sympa. Dans la voiture on prend du plaisir, quand on ouvre un waypoint on a un moment de bonheur [rire], et puis voilà. Sur les pistes, je m'amuse parce que j'aime bien ça.”

Parmi les principales difficultés de navigation figurent en effet les fameux waypoints, ces points de passage obligatoires au nombre d'une dizaine par spéciale, parfois situés en hors-piste et qu'il faut aller chercher impérativement sous peine de pénalité. Mais Loeb précise que là n'est pas la seule difficulté les concernant.

Ce sont aussi les road-books qui ne sont pas toujours simples”, dit-il. “Il y a plein de pistes. Il suffit d'être sur une parallèle, et de ne plus retomber sur tes pattes. Après, tout d'un coup, il faut suivre un hors-piste sur des traces, mais ces traces sont faites par des motos et ce ne sont [parfois] plus les bonnes. Donc toi, tu les suis et au final, tu n'es pas où tu es censé être. Et là... 'Je suis où ?' Donc il faut réussir à se resituer pour trouver le waypoint qu'on est en train de chercher, et retrouver la bonne trace. C'est souvent des galères comme ça.”

Loeb abordera lundi, si la météo le permet, la deuxième semaine de course avec seulement 1'09" de retard sur Stéphane Peterhansel.

Propos recueillis par Valentin Khorounzhiy

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