Pour sa 40e édition, le Dakar se fend d'un parcours "costaud"

Terrains sablonneux, accidentés, navigation manuelle accrue, le Dakar 2018 s'annonce une nouvelle fois très difficile pour les concurrents.

Stéphane Peterhansel et Nani Roma

Photo de: A.S.O.

Nani Roma avec Sven Qvandt
Christian Lavieille, Tobias Henschel, Marcus Walcher et Nani Roma
Cyril Despres, Peugeot 3008 DKR, Peugeot Sport
Cyril Despres, Peugeot 3008 DKR, Peugeot Sport
Cyril Despres, Peugeot 3008 DKR, Peugeot Sport
Marc Coma, directeur sportif
Etienne Lavigne, le patron du Dakar
Etienne Lavigne, le patron du Dakar
Marc Coma, directeur sportif
Etienne Lavigne, le patron du Dakar
Mathieu Baumel, Nasser Al-Attiyah et Jean-Marc Fortin
Cyril Despres, Peugeot 3008 DKR, Peugeot Sport

W.Z., Paris - C'est bien connu, le Dakar a toujours constitué une gageure pour tout concurrent souhaitant s'y confronter. Mais alors que se profile la 40e édition de la classique du rallye-raid, qui aura lieu du 6 au 20 janvier prochains, les organisateurs de l'épreuve ont plus que jamais renforcé la difficulté de l'épreuve. 

Ainsi, si cette dixième édition en Amérique du Sud fera comme l'an passé appel aux qualités de navigation des différents équipages, avec la reconduction des désormais fameux et redoutés "WPC" (pour way-points cachés), le millésime 2018 du Dakar sera plus que jamais exigeant pour les organismes et le mental des pilotes.

"Cela va être un Dakar pas facile", confirme ainsi Nani Roma, double vainqueur du Dakar, à la fois en moto (2004) et en auto (2014), et engagé avec Mini sur la prochaine édition. "Quand tu vois toutes les étapes au Pérou, toutes les étapes en altitude en Bolivie, et aussi en Argentine où il va faire très chaud, ce sera quelque chose de 'costaud'."

Preuve en est, le retour du Pérou, après cinq ans d'absence, parmi les trois contrées qui accueilleront les concurrents au mois de janvier. Une mise en bouche particulièrement relevée puisque comportant beaucoup de hors-piste, au risque que les pilotes frisent l'indigestion.

Mais si les premières journées mettront à rude épreuve les capacités de franchissement des véhicules en faisant la part belle au sable et aux nombreuses dunes, dont regorgent les contreforts de la Cordillère des Andes, le passage en Bolivie devrait réserver un défi au moins aussi important pour les engagés.

Car l'arrivée dans l'Altiplano rimera bien sûr avec élévation de l'altitude, raréfaction en oxygène, et parcours en montagne sur des sentiers accidentés et où la rocaille pourrait bien piéger bon nombre de compétiteurs. 

Une édition piégeuse 

On le voit bien, les difficultés seront multiples sur ce cru 2018. Interrogé sur les écueils fournis par le prochain parcours, Cyril Despres se livre à une énumération des différents dangers auxquels il devra faire face en janvier, et qui reflètent bien l'ampleur de la tâche qui s'annonce pour ceux qui ambitionnent de remporter l'épreuve, ou tout simplement de voir le bout de celle-ci. 

"Les dunes et la chaleur au début au Pérou. L'altitude et les montagnes, sur des pistes assez étroites, en Bolivie", débute le Français, quintuple vainqueur de l'épreuve à moto, mais qui participera à la course avec Peugeot chez les autos, comme c'est le cas depuis 2015. "Et puis il y a toujours deux ou trois étapes clés, difficiles à franchir, et on y va toujours un peu à reculons, avec la peur au ventre, comme les spéciales de Belén ou de [Super] Fiambalá, c'est-à-dire avec de l'altitude, des sables mous, des cailloux, des waypoints un peu difficiles à trouver, car la navigation est toujours un peu compliquée dans ces zones-là. Il y a un petit mix de tout sur cette édition."

Si cette édition 2018 proposera encore une fois le principe de l'étape marathon (c'est-à-dire répartie sur deux jours sans assistance), le pilote de la marque au lion craint surtout le tronçon qui reliera Tupiza en Bolivie à La Paz, en Argentine. "La dernière partie qui passe de la Bolivie en Argentine, et qui arrive à Salta [la neuvième étape]...", souffle Despres, songeur. "500 kilomètres de spéciales, dans des endroits assez délicats, avec des crevasses un peu partout, là-même où Carlos [Sainz] s'est fait piéger l'année dernière... Des rivières, de la montagne, de l'altitude... En fait d'habitude on arrive à cibler quelques endroits assez différents, difficiles, où on sait qu'on doit se méfier. Mais là j'ai l'impression qu'il y en a un peu partout."

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