Petrucci et le Dakar : "Vraiment un autre monde, une aventure !"

Ses premiers essais dans le désert ont véritablement fasciné Danilo Petrucci, qui poursuit sa préparation du Dakar, sa participation ayant été officiellement annoncée par KTM ce mercredi, entre l'apprentissage du b-a-ba de la navigation et la découverte des dunes. Le pilote italien n'exclut toutefois rien pour son avenir après le mois de janvier.

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En marge de sa fin de saison en MotoGP, Danilo Petrucci a déjà ouvert le prochain chapitre de sa carrière en réalisant un stage dans une école de navigation, puis surtout des essais grandeur nature dans le désert afin de découvrir les rouages du Dakar. Dans moins de deux mois, le pilote italien sera en effet au départ du plus légendaire des rallye-raids, au guidon d'une 450 RALLY comme cela a officiellement été confirmé ce mercredi par KTM, et il l'admet, il a encore beaucoup de choses à découvrir sur cette discipline.

C'était l'objet de son passage par Dubaï entre les Grands Prix d'Émilie-Romagne et de l'Algarve, où il a été supervisé par Jordi Viladoms, ancien pilote et manager rallye au sein de la firme autrichienne. Il en est revenu émerveillé par un décor à des années-lumière des circuits auxquels il est habitué et fasciné par ce nouveau monde qu'il découvre et dont il a apprécié la solidarité.

"Je conseille vraiment à quiconque roule à moto d'aller dans les dunes, parce que c'est vraiment une sensation géniale", a-t-il décrit. "L'une des choses qui est totalement différente du MotoGP, c'est qu'on utilise notre moto du matin au soir, parce qu'on va sur des lieux d'entraînement et des pistes qui peuvent être à 100 km de là mais on y va avec la moto. Aussi, on a tout le temps quitté l'hôtel à 5h ou 6h du matin, pas plus tard que 7h parce qu'ensuite il faisait très chaud. C'était vraiment génial, vraiment sympa."

"C'était vraiment très sympa en tout cas. Un jour, j'ai commencé à 7h du matin et j'étais au milieu du désert, il n'y avait aucun bruit, autour de moi il n'y avait que des dunes et je me suis demandé où ma vie m'avait porté ! C'était vraiment une sensation géniale", s'est enthousiasmé le pilote, qui doit retourner dans le désert pour un autre test de ce type.

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Pour ces essais, Danilo Petrucci a pu bénéficier des précieux conseils d'une équipe de pilotes du groupe KTM, composée de Matthias Walkner, Toby Price et Kevin Benavides. "L'approche de ce genre de course est complètement différente. Les pilotes sont très proches les uns des autres, parce que quand on court on partage vraiment une aventure et c'est très différent de ce à quoi on est habitué. Ils dînent toujours ensemble, ils partagent des conseils, ce genre de choses", a-t-il expliqué.

"Les sept autres pilotes du groupe KTM ont été très, très gentils avec moi. On a passé pratiquement toute la semaine ensemble et je leur ai demandé beaucoup de choses. Eux aussi, m'ont demandé beaucoup de choses mais juste par curiosité au sujet des MotoGP. Je les ai beaucoup embêtés, parce que je n'ai pas arrêté de leur demander pourquoi ils faisaient ci ou ça, comment je pouvais être rapide à tel endroit, ou par exemple comment je pouvais passer une dune parce que je n'en avais jamais vu ! Le premier jour, j'étais derrière un autre pilote et je me suis dit 'bon, s'il va par-là, je ne pense que pas qu'il va se tuer !' alors je l'ai suivi, mais je n'avais aucune idée d'où j'allais. Et une fois que je me suis retrouvé au sommet de la dune, je me suis demandé ce qui allait se passer désormais. C'est vraiment un autre monde."

Une participation comme un test pour l'avenir

En marge du Grand Prix d'Émilie-Romagne, Danilo Petrucci avait appris que Ducati pensait à lui pour éventuellement lui confier le guidon laissé vacant par Loris Baz en MotoAmerica. Une option que le pilote italien n'a pas exclue, bien qu'il ait admis au Portugal qu'aucune discussion n'avait concrètement donné corps à ce projet : "Je n'ai pas de nouvelles au sujet [du MotoAmerica]. Je pense que c'est une rumeur qui a circulé trop vite à Misano, parce que je n'avais été informé que deux heures avant [les journalistes], alors j'en savais très peu à ce sujet."

Sans pour autant exclure cette option, il compte quoi qu'il arrive aller au bout de son expérience sur le Dakar, avec en tête la volonté d'évaluer son potentiel pour de prochaines éditions. Ce n'est qu'après le rallye-raid qu'il entend décider de son avenir.

"La seule chose que je vais faire de façon certaine, c'est le Dakar. Ensuite, je vais décider si c'est une bonne idée de le refaire pendant au moins deux ans. Si je suis compétitif, si j'aime ça et si ça n'est pas, disons, trop dangereux − car c'est un sport vraiment dangereux −, alors je discuterai avec KTM. On trouvera une solution si je pense qu'on peut être compétitifs en le faisant ensemble."

"Cette histoire de Dakar est vraiment fascinante, c'est excitant pour moi, mais pour le moment je ne suis absolument pas compétitif, c'est certain. C'est comme tout commencer de zéro", a-t-il admis, avouant avoir encore beaucoup de chemin à faire. "Il est certain que c'est très différent, donc j'ai beaucoup à apprendre. La navigation, en particulier, c'est vraiment très difficile à comprendre pour le moment. Je dois beaucoup m'entraîner."

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"Je n'ai jamais fait de rallye dans ma vie, je ne sais pas si ça va me plaire et l'un des aspects auxquels je fais le plus attention, c'est le danger", a également précisé Petrucci, "parce qu'on peut risquer sa vie et sa carrière à chaque mètre là-bas. Pour être vraiment rapide, il faut connaître beaucoup de choses, on ne peut jamais faire confiance aux dunes, au désert, et surtout à haute vitesse parce que ces motos de rallye atteignent presque 200 km/h. Donc elles sont très rapides, or les pierres sont vraiment dures. C'est une chose à laquelle je prête attention."

"À l'heure actuelle, il est clair que je ne fais pas le Dakar juste pour passer trois semaines dans le désert. Avant toute chose, je veux prendre du plaisir, et je veux aussi comprendre si avec la bonne préparation et les années d'entraînement qu'il faut, je peux être compétitif pour les deux, trois ou quatre prochaines années."

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