Despres : "Mon adversaire principal, c'est la course, le désert"

Le pilote Peugeot va prendre part à son quatrième Dakar en catégorie auto, et son quatrième chez Peugeot. Après trois années d'adaptation aux quatre roues, il aura à coeur de bien faire lors de la 40e édition de l'épreuve.

#100 Peugeot Sport Peugeot 3008 DKR: Cyril Despres, David Castera

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Peugeot Sport

Adrien Van Beveren et Cyril Després
#106 Peugeot Sport Peugeot 3008 DKR: Stéphane Peterhansel, Jean-Paul Cottret, #100 Peugeot Sport Peugeot 3008 DKR: Cyril Despres, David Castera
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Cyril Despres, Peugeot Sport
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Cyril Despres, Stéphane Peterhansel, Peugeot Sport
Mécaniciens qui travaillent sur la #100 Peugeot Sport Peugeot 3008 DKR: Cyril Despres, David Castera
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Pour Cyril Despres, la prochaine édition du Dakar, la 40e du nom, aura de véritables airs de course contre le temps ! En effet l'épreuve, qui se déroulera du 6 au 20 janvier prochains, sera la dernière édition à laquelle participera Peugeot.

Un départ qui tombe mal, alors que le Français sauté le pas pour passer en auto en 2015, justement à l'occasion du retour de la marque au lion sur la classique du rallye-raid, et que celui-ci commence tout juste à atteindre une aisance dans la catégorie pouvant lui permettre d'envisager une victoire.

La tâche ne sera pas facile, et il n'y a qu'à constater qu'il a fallu à son coéquipier Stéphane Peterhansel six éditions pour s'imposer en auto pour prendre la mesure de cette difficulté. Il est vrai cependant que ce dernier a commencé par tâtonner dans de petites équipes, là où Despres a d'emblée rejoint un team professionnel, en l'occurrence Peugeot.

Loin de la compétition qui pourrait s'installer entre "Monsieur Dakar" et le quintuple vainqueur de l'épreuve en catégorie moto, c'est au contraire l'entraide qui prévaut entre les deux grands champions français, comme l'affirme Despres. "Je ne fais pas réellement de compétition avec Stéphane pour savoir si je vais gagner mon premier Dakar avant les six éditions qu’il lui a fallu", assure le natif de Nemours lors d'un entretien avec Motorsport.com. "Je ne faisais pas non plus un concours avec Stéphane pour savoir qui allait gagner le plus de Dakar en moto. Maintenant, je pense qu’avec David [son copilote], on a les éléments pour jouer la gagne cette année… Une quarantième édition, un vrai rallye-raid qui s’annonce sur le papier. Et puis bon, il faut aussi dire que Stéphane m’a pas mal apporté de conseil avec Seb et Carlos aussi. Ça m’aide et ça m’a aidé à devenir plus performant. Donc si jamais je gagne le Dakar dès ma quatrième participation, ce sera peut-être à cause et grâce à Stéphane !"

Il est vrai que les progrès de Despres ont été constants depuis son passage en auto. Le Français a en effet terminé l'intégralité des éditions qu'il a disputées dans la catégorie, passant d'une très lointaine 34e place en 2015 à une arrivée sur le podium l'an passé.

Une meilleure compréhension du 3008 DKR

Et pour franchir le dernier cap synonyme de victoire à Córdoba le 20 janvier prochain, le pilote qui approchera alors très sérieusement de ses 44 ans (il est né un 24 janvier) espère tirer profit de son implication dans le développement du 3008 DKR. "J’ai été impliqué depuis le retour du Silk Way [en juillet dernier] où je suis l’un des plus jeunes du team et je peux faire des kilomètres avec David", explique-t-il. "On a roulé et dès qu’on faisait des journées d’essais, c’était du 600-700-800 kilomètres, donc ça c’est aussi important pour valider l’endurance des pièces pour le staff. J’ai maintenant déterminé depuis trois ans ce qui me convient bien dans la voiture et ça m’arrive aussi régulièrement de tester les choix des autres pilotes pour voir et me faire ma propre expérience dans un minimum de temps."

En dépit de cette meilleure connaissance de son véhicule, Despres devra prendre le pli de la nouvelle réglementation technique, qui a pour principale conséquence un alourdissement non-négligeable des buggies.

Pas de quoi faire peur au Français, qui a connu bien pire lors de son passage en quatre roues il y a bientôt trois ans. Avec du recul, c'est d'ailleurs le paramètre de la masse et de l'impact de celle-ci sur le comportement de la machine qui l'a le plus dérouté. "Pour moi, la plus grosse différence qui va de mieux en mieux mais qui est toujours un point délicat et sur lequel je dois continuer à travailler, c’est le fait que ma moto d’il y a quelques années de 160-170 kilos a été transformée en une voiture hyper performante, hyper bien suspendue, mais qui fait 1,6 tonne ; 1,7 tonne même maintenant ! Et que ça ne se manie pas de la même façon ! Le poids d’un véhicule à haute vitesse bouge beaucoup plus qu’une petite moto, finalement."

Mais Despres a désormais des repères bien établis avec sa machine, et constitue donc un prétendant légitime à la victoire. Mais fidèle à l'humilité qu'on lui connaît, celui-ci aura pour objectif avant tout de finir une épreuve qu'il sait particulièrement exigeante. "Je sais que mon adversaire principal, c’est la course, le désert", assure-t-il. "Je ne me bats pas contre Nasser Al-Attiyah, Sébastien Loeb, Nani Roma, Mikko Hirvonen… Je me bats pour essayer de rester sur la piste, d’être le plus rapide, de faire le moins d’erreurs possible, de prendre les bonnes décisions au bon moment, de faire corps avec mon coéquipier pour trouver les petites passes dans des rivières asséchées."

Et essayer sans doute de trouver un chemin vers la victoire sur l'édition 2018.

Interview Guillaume Navarro

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