Despres : "Il y a eu deux courses me concernant" sur le Dakar 2018
Le quintuple vainqueur du Dakar moto n'aura pas réussi à en faire de même en auto lors de ses quatre participations au programme 3008 DKR. Une expérience qui lui a cependant permis de découvrir une autre facette de la course.
Cyril Despres, Peugeot Sport
Red Bull Content Pool
L'expérience de Cyril Despres dans la catégorie quatre-roues ne se sera finalement pas soldée par une victoire. En quatre participations avec le programme Peugeot, le natif de Nemours s'est tout de même adjugé deux victoires d'étape, et peut s'enorgueillir d'une troisième place finale lors de l'édition 2017.
Mais le bail avec la marque au lion gardera un petit goût d'inachevé pour un pilote quintuple vainqueur de l'épreuve, dans la catégorie moto. D'autant plus que le Français a semblé être mieux parti que jamais pour en faire de même chez les autos lors de la première semaine de la classique du rallye-raid, avec une victoire sur la deuxième étape (une boucle avec Pisco comme point de départ/arrivée) qui lui a permis de prendre les rênes de cette 40e édition.
Un début de course idyllique, qui s'est brutalement stoppé au kilomètre 180 de la quatrième étape, après avoir percuté une pierre et endommagé notamment sa roue arrière. "Il y a eu deux courses me concernant", relate Despres auprès de Motorsport.com. "Il y a un Dakar qui va de la première à la quatrième journée, jusqu'à notre accident. Et puis ensuite un autre Dakar du kilomètre 187 [sic] de la quatrième étape jusqu'à la fin."
Sur une première partie de course caractérisée par l'abondance de dunes et marquant le retour du bivouac au Pérou, après un hiatus de cinq années, le Français s'est en effet senti parfaitement à son aise, sur des itinéraires où il s'était illustré lors de ses deux dernières victoires à moto, en 2012 et 2013 (avec une victoire finale lors de l'arrivée à Lima lors de la première année mentionnée).
Ses réflexes et qualités de franchissement, acquis et développés en moto, ont bien sûr aidé, tout comme le nouveau règlement technique, qui imposait cette année au 3008 DKR une largeur de 20 cm supplémentaires, qui ont au final fourni une meilleure assise au buggy Peugeot.
"Ce sont des endroits [le Pérou] où j'étais déjà allé", explique Despres. "J'ai gagné là-bas en 2012 et 2013. Ce sont des terrains qui correspondent plus à ma culture du rallye-raid, que ce soit dans ma lecture du terrain ou les choix qu'il faut faire dans les vallées, dans les franchissements, c'était clairement quelque chose avec laquelle je me sens plus à l'aise."
Une seconde semaine au service de l'équipe
La seconde partie du rallye a quant à elle été bien moins fructueuse, le pilote de la marque au lion faisant office "d'assistance express" auprès de ses coéquipiers. Pas du luxe, étant donné que les trois autres équipages alignés par la marque de Sochaux ont tous eu recours à un moment ou à un autre de l'épreuve aux services de l'ancien motard.
"Le premier que j'ai aidé, ce fut Carlos [Sainz, finalement vainqueur de la course]", rappelle Despres. "On est reparti derrière lui, il a fait un plantage, il est parti sur un cap parallèle dans les dunes, on l'a récupéré et on l'a remis sur les traces. À partir du moment où on a décidé de réparer la voiture et de continuer le Dakar, on s'est dit qu'on allait dédier notre Dakar aux pilotes qui restaient."
Un renvoi d'ascenseur tout à fait légitime pour Despres, compte tenu du vécu des deux hommes. "C'était prévu. Stéphane [Peterhansel] a fait exactement la même chose sur le Silk Way l'été dernier, quand j'étais en tête et qu'il a fait des tonneaux dans les premiers jours, et où il s'est dit que perdu pour perdu, il allait jouer l'esprit d'équipe."
Trois équipages Peugeot ont finalement vu l'arrivée à Córdoba, en Argentine. Tout le monde ne peut pas en dire autant, et notamment chez les deux-roues, catégorie où s'est déroulée une véritable course par élimination, consacrant le discret mais efficace Matthias Walkner, sur KTM, l'ancien employeur de Despres.
"Si tu prends le résultat des dix premiers en moto lors de la première étape, à l'arrivée il en manque huit", fait remarquer le Français. "Il reste deux pilotes motos, dont Walkner." Preuve de la sélectivité toujours aussi remarquable du Dakar.
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