Loeb a dû "improviser" toute la première spéciale

Sébastien Loeb compte 5'37 de retard sur le premier leader de l'épreuve, Nasser Al-Attiyah, au terme de la courte spéciale d'ouverture d'une trentaine de kilomètres qu'il a finalement terminée avec le 29e chrono.

"J’ai perdu les freins dès le troisième kilomètre : pied au plancher", a expliqué le pilote de la 3008 #306 qu'il partage comme de coutume avec Daniel Elena, privé également de frein à main et qui ne pouvait prendre de vitesse en plus de devoir ralentir la voiture en zigzaguant avant les crêtes. "Le problème est venu de l’arrière. J’ai donc dû faire quasiment toute la spéciale en improvisant. Du coup j’étais vraiment très lent. C’était vraiment très délicat d’aborder les dunes dans ces conditions. L’important était de ne pas prendre de risque et de terminer la spéciale. Nous sommes à l’arrivée. C’est tout ce qui compte."

L'écart avec le Qatari de Toyota, considéré comme le principal adversaire des Lionnes voire comme le favori de la quinzaine par certains, n'a évidemment rien de rédhibitoire sur une course aussi longue. Il n'en représente pas moins un premier signal négatif, y compris dans la lutte interne à l'équipe française dont aucune voiture n'a d'ailleurs terminé dans le top 10 de la première journée.

Si Carlos Sainz (16e, considérant qu'il y a "plus à perdre qu'à gagner" dans "ce genre de spéciale") et Cyril Despres (15e, déplorant "un petit vent qui balayait la crête et une visibilité pas exceptionnelle dans ces dunes très blanches, mais c’est la même chose pour tout le monde") n'ont pas rencontré de problème particulier, Stéphane Peterhansel a connu une petite alerte avant même le départ du premier secteur chrono en étant heurté par un automobiliste sur le secteur de liaison – sans dégâts pour sa 3008.

"Je n’ai pas eu un bon feeling sur cette première étape", a concédé le vainqueur des deux dernières éditions, plus rapide du quatuor de Peugeot hier avec le 11e chrono. "Le relief était très dur à lire. Nous avons croisé un motard qui est tombé. Plutôt que de se faire des frayeurs, nous avons roulé prudemment. Nous ne sommes pas venus ici depuis quelques années, et les dunes au Pérou sont différentes de celles que nous avons l’habitude de franchir."

Une journée de hors-piste

Ces dunes sont également au menu du premier gros morceau de l'épreuve, ce dimanche : une spéciale de 267 kilomètres constituée presque entièrement de hors-piste, dans laquelle Al-Attiyah s'élancera le premier à midi, heure de Paris, et qui fera donc la part belle à la navigation.

"On a fait du bon boulot, sans prendre de risques inconsidérés", a expliqué samedi le pilote Toyota. "Je suis content d’avoir retrouvé le sable, c’est un peu comme mon deuxième oxygène ! Ça ne sera évidemment pas facile d’ouvrir la piste demain [dimanche], mais j’ai confiance en Matthieu [Baumel], mon navigateur, pour que nous fassions quand même une bonne spéciale. Ça ne sera pas la première fois que nous nous retrouvons dans cette situation."