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Peterhansel ignore Al-Attiyah : "Des pleureuses depuis des années"

Vainqueur de son 14e Dakar, Stéphane Peterhansel déplore la polémique entretenue par Nasser Al-Attiyah et veut avant tout s'attarder sur les difficultés surmontées pour triompher à nouveau sur l'épreuve.

Les vainqueurs #302 X-Raid Mini JCW Team: Stéphane Peterhansel, Edouard Boulanger

Les vainqueurs #302 X-Raid Mini JCW Team: Stéphane Peterhansel, Edouard Boulanger

A.S.O.

Soulagé et fier, Stéphane Peterhansel a remporté ce vendredi son 14e Dakar, trente ans après son premier succès à moto. Le Français a concrétisé deux semaines d'une brillante maîtrise, durant lesquelles il a déjoué les principaux pièges du parcours tout en résistant à la forte pression mise par Nasser Al-Attiyah. L'heure peut enfin être à la célébration, car en dépit de toute l'expérience dont jouit "Monsieur Dakar" sur l'épreuve, il sait combien y triompher est exigeant dans tous les domaines.

"C'est toujours autant de pression, et en fait, c'est ce que je dis à chaque fois, chaque course est quand même très compliquée à gagner", rappelle-t-il. "Il faut vraiment se donner à fond, il faut être complet, il faut avoir un bon team, il faut avoir une bonne voiture, bien sûr un top copilote. Mais malgré tout ça, l'erreur est humaine, on peut vite faire des erreurs. Donc gagner une 14e fois, c'était important, parce que ça me permet d'avoir trente ans entre cette victoire et la première en 1991. Et je pense aussi être le seul à avoir gagné sur les trois continents. Avoir vécu l'Afrique, l'Amérique du Sud et maintenant l'Arabie saoudite... On est quand même des privilégiés."

"Je pense que ce n'est pas uniquement l'expérience, car quand on voit Édouard, l'expérience il en a très peu en tant que copilote. C'est la clairvoyance en fait, l'analyse du roadbook du côté de la navigation. Et pour ma part, j'ai essayé de ne pas m'enflammer quand je sentais que j'étais un peu moins rapide que Nasser, pour ne pas partir à la faute et ne pas casser la voiture. C'est tout un ensemble. Il faut savoir gérer au bon moment, il faut savoir attaquer au bon moment, éviter de se perdre et avoir une voiture solide et rapide."

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Cette voiture solide et rapide sur laquelle Peterhansel a pu compter, c'est le buggy Mini développé depuis plusieurs années par X-raid. L'engin s'impose pour la deuxième fois consécutive en Arabie saoudite, après un premier succès l'an passé aux mains de Carlos Sainz. Il suscite également les critiques d'Al-Attiyah depuis plusieurs jours, le Qatari estimant que le règlement favorise les buggys et leurs pneus plus imposants face à son 4x4 Hilux.

À l'arrivée ce vendredi, le pilote Toyota n'en démord pas. "Nous avons fait un travail incroyable, dans la voiture et dans toute l’équipe", souligne-t-il. "Mais nous devons changer les règles pour que la bataille soit juste. Je suis déçu, mais je suis fier quand même. Je suis sûr que nous reviendrons plus forts et que nous pourrons gagner. Nous n’avons que quatre doigts et les autres cinq, ça n’aide pas, il y a quelque chose qui ne va pas."

Interrogé sur cette polémique qui dure, et maintenant que la lutte est terminée, Peterhansel n'y va pas par quatre chemins, déplorant l'attitude de la concurrence. "Je ne veux pas faire de commentaire à ce sujet, parce que ce sont des pleureuses depuis des années", lance-t-il. "Nous, quand on ne gagne pas, on ne pleure pas. C'est juste un problème d'ego. S'il avait un ego un peu différent, il aurait peut-être gagné le Dakar. L'ego, il l'a poussé jusqu'au point de vouloir gagner le Prologue, et je pense que c'est là qu'il a perdu la course."

Le beau duo surprise avec Édouard Boulanger

#302 X-Raid Mini JCW Team: Stéphane Peterhansel, Edouard Boulanger

Le recordman des victoires préfère s'attarder sur la belle collaboration entamée cette année avec son nouveau copilote, Edouard Boulanger, malgré une préparation limitée ces dernières semaines. "Dans un coin de notre tête, on rêvait bien sûr d'une victoire", admet Peterhansel. "Mais de là à concrétiser, c'était encore une autre histoire. Je ne vais pas dire que c'est inespéré, parce que Édouard a toutes les qualités pour être le meilleur copilote, et j'ai encore suffisamment de vitesse pour m'imposer, mais il fallait que tout s'emboîte bien et ça s'est bien enchaîné."

"Je crois qu'on parle un peu le même langage, au-delà d'être tous les deux Français. Quand Édouard me donne une note, c'est assez clair ; ce qu'il voit sur le roadbook il me le traduit et c'est assez clair. On n'a pas pu travailler beaucoup, on ne s'est pas mis autour d'une table en disant ce qu'il fallait faire, c'était très naturel pour Édouard de m'annoncer les notes comme il le fait et ça a marché."

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