Peterhansel s'illustre dans "une vraie journée de Dakar"
Stéphane Peterhansel a fait la différence à l'expérience sur l'une des étapes les plus complètes de ce Dakar 2021. Le Français souligne le calme dont il a fait preuve face aux offensives de son adversaire, Nasser Al-Attiyah.
Photo de: A.S.O.
Tout restera possible jusqu'au bout, mais à trois jours de l'arrivée, Stéphane Peterhansel a frappé un grand coup sur le Dakar 2021. Le recordman des victoires sur l'épreuve a fait parler la poudre sur la boucle très exigeante tracée autour de Neom, mais il a aussi et surtout fait parler l'expérience. Sur un terrain varié et avec un parcours très long, le Français, déjà leader du classement général, a accentué son avance sur Nasser Al-Attiyah et Carlos Sainz. Cette neuvième étape risque d'avoir mis un coup au moral des deux poursuivants…
"C'était la plus complète, à part les dunes, il y avait de tout : des plateaux rocailleux, de la navigation compliquée dans des canyons", décrit Peterhansel à l'arrivée de ce neuvième acte. "En fait, dès le début on a vu que ça allait être compliqué et on s'est un peu calmé à vrai dire, parce qu'il y avait beaucoup, beaucoup de cailloux. On s'est dit que ça n'allait pas tenir en partant à bloc, avec le risque d'avoir des crevaisons assez rapidement. Vu que c'est très, très long, ça aurait pu être très compliqué de terminer, donc on s'est vraiment calmé. On a vite rattrapé Carlos qui avait crevé, on a rattrapé Nasser qui avait crevé, et on s'est appliqué à rouler propre, à faire de la navigation propre, prendre le temps de bien naviguer et de ne pas crever."
Si l'expérience a été décisive, on le ressent clairement dans le propos de Peterhansel, qui depuis le début du Dakar souligne le rythme très élevé imprimé par Al-Attiyah, déjà vainqueur de cinq étapes. Le pilote Mini est revenu sur ce point encore aujourd'hui, soulignant que sa stratégie d'en garder sous le pied et de se montrer raisonnable lorsque le terrain l'exigeait avait payé ce mardi.
"En fait, c'est une vraie journée de Dakar, où il n'y a pas uniquement la vitesse qui compte", insiste-t-il. "Il y a la gestion des kilomètres, de la mécanique, des pneus, et c'est un peu ce que l'on pouvait connaître de temps en temps en Afrique. C'est un peu de la gestion, pas que de la vitesse pure. En règle générale, là où j'étais bon [par le passé] c'était dès que ça devenait compliqué, très dur, où tout le monde commençait à faire des bêtises, et j'arrivais à gérer un peu mieux la dureté des étapes que les autres. Aujourd'hui c'est un peu ça, il fallait gérer, il fallait rouler propre, et ça s'est bien passé."
"Il faut rester calme dans la voiture. On a doublé Nasser à un moment, dans une zone de vitesse. Il est revenu dernière nous, il nous a mis le Sentinel [système d'avertissement sonore entre les concurrents], il était tout énervé… Je lui ai dit 'bon écoute, je me gare, je te laisse passer'. Et puis cinquante kilomètres après il était encore crevé. Il arrive un moment où il faut se calmer un petit peu, il faut avoir les nerfs solides, il faut perdre du temps pour essayer d'en gagner plus tard."
Relégué à près de 18 minutes de Peterhansel au classement général, Al-Attiyah précise qu'il n'a pas commis d'erreur de navigation mais que trois crevaisons lui ont fait perdre du temps sur la spéciale du jour. Le Qatari accuse un peu le coup mais ne rend pas les armes pour autant.
"Nous n’avons pas eu de problème en navigation, mais nous avons eu trois crevaisons et nous n’avions plus de roue de secours donc nous avons calmé le rythme", précise-t-il. "Stéphane nous a dépassés, mais que pouvions nous faire ? Je ne suis pas déçu, c’est la vie, j’ai fait de mon mieux et je suis à l’arrivée. Mais tout reste possible."
Le point sur le Dakar
Pilote | Auto | Temps | |
1 | S. Peterhansel | Mini | 34h26'16 |
2 | N. Al-Attiyah | Toyota | +17'50 |
3 | C. Sainz | Mini | +1h02'25 |
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