Peterhansel - On devrait être encore mieux par la suite

La quatrième spéciale du rallye, première partie d'une étape marathon disputée sur deux jours et sans assistance ce mercredi soir, est un test important pour Peugeot. Même si le terrain n'y est pas fondamentalement différent de celui des journées précédentes, la navigation y est en effet plus importante et les hautes altitudes, de 3500 mètres en moyenne, ne facilitent pas les choses.

Mais ce qui est pris n'est plus à prendre pour les buggys 2008 deux roues motrices, qui se sont montrés à leur avantage lundi et mardi alors qu'on les attendait surtout sur les spéciales désertiques de la deuxième semaine.

“Le début de rallye, on savait que normalement on allait souffrir, et puis en fait ça se passe plutôt bien,” a expliqué Stéphane Peterhansel à l'arrivée de la troisième spéciale, mardi, au micro de France TV. “Les voitures sont dans le rythme. Normalement on aura des temps encore meilleurs par la suite, car sur d’autres pistes plus cassées ou plus désertiques on devrait être encore mieux.”

Troisième du général au départ cet après-midi avec 5’15” de retard sur Sébastien Loeb (et seulement trois secondes sur Giniel de Villiers et sa Toyota), Peterhansel a dû subir la loi de son nouveau coéquipier lors des deux premières journées de course. Mais pas de quoi le perturber.

“C’est le meilleur pilote du monde, on peut le dire, avec le nombre de titres qu'il a remportés,” dit “Peter” qui n'a jamais caché son admiration pour les pilotes du WRC. “Donc, s’il y en a un qui maîtrise la glisse sur les pistes en Argentine, c’est bien Seb. Il est parti très fort, mais est-ce que c’est son rythme normal qui est plus élevé que le nôtre? C’est possible.”

“Après, c’est du rallye-raid, il peut y avoir des surprises, des dangers qui ne sont pas marqués, et ça peut nous sauter à la figure plus vite que prévu.”

Cette mise en garde s'adresse sans doute autant à lui-même qu'à Loeb, car Peterhansel sait que les nouvelles difficultés telles que la navigation ne seront pas forcément un handicap pour l'Alsacien et son copilote Daniel Elena, qui découvre lui aussi le Dakar.

“Ils forment un sacré couple,” dit-il. “On a passé pas mal de temps avec Daniel ces derniers mois et c’est quelqu’un qui comprend super vite, qui analyse très vite la situation. Donc il va lui aussi apprendre très rapidement la navigation.”

Avec Basile Davoine