Peterhansel et le rythme du Dakar : "De l'attaque à outrance"
Leader du classement général malgré la pression constante mise par Nasser Al-Attiyah, Stéphane Peterhansel décrit un Dakar 2021 sur lequel chaque jour, le niveau d'attaque dépasse celui des années précédentes.
Photo de: X-Raid Team
Seulement onze secondes au terme d'une spéciale de 337 kilomètres : cet écart, qui a séparé ce mercredi Nasser Al-Attiyah de Stéphane Peterhansel, incarne à lui seul le très haut niveau de compétition sur le Dakar 2021. Dans une épreuve à la gestion longue, la moindre erreur peut désormais coûter cher, la régularité est nécessaire... et la rapidité l'est sans doute plus que jamais auparavant ! Paradoxalement, alors qu'il est en tête du classement général avec près de cinq minutes d'avance sur son poursuivant, Peterhansel n'a pas encore gagné d'étape sur cette édition. Son heure viendra probablement, et ce n'est pourtant pas faute d'attaquer. Car ceux qui pensent que "Monsieur Dakar" joue avant tout les bons gestionnaires se trompent. La pression exercée par Al-Attiyah est sans commune mesure, et le pilote Mini n'a pas de marge.
"Ce n'est pas tellement de l'observation, c'est plutôt de l'attaque à outrance, et à la fin on finit à peu près dans les mêmes temps", explique Peterhansel après les quatre premières étapes de ce Dakar. "Mais bon, sincèrement, à part une petite erreur de navigation à la fin, où on a peut-être perdu entre trente secondes et une minute, le reste du temps je n'ai pas l'impression de pouvoir gagner beaucoup plus. Pour l'instant il faut rester au contact, et pour rester au contact il faut attaquer à bloc. Pour l'instant, on ne commet pas trop d'erreurs, on n'a pas de problèmes techniques, donc ça se passe plutôt bien."
"Par le passé, je me rappelle, parmi les prétendants à la victoire il y en avait toujours à peu près 50% qui sortaient de la course soit sur des erreurs de pilotage ou des accidents, soit sur des problèmes techniques. Et là, j'ai l'impression qu'il y a moins de déchet en fait, pour l'instant. C'est sûr que quand on roule à la vitesse où l'on roule aujourd'hui, ou depuis le début, on s'expose à faire des bêtises, à avoir un accident et sortir de la course. Mais il faut s'accrocher, il faut rester soudés."
Recordman des victoires sur l'épreuve (six à moto, sept en autos), Peterhansel vise cette année un 14e succès, lui qui n'a pas gagné depuis 2017 avec Peugeot. Il a toutefois face à lui un Nasser Al-Attiyah qui passe tous les jours à l'offensive, et qui rappelait hier avoir coché les deux étapes clés de jeudi et vendredi pour tenter de faire la différence. En attendant, le pilote Toyota commet lui aussi très peu d'erreurs, lui qui a signé sa quatrième victoire d'étape en cinq jours ce mercredi.
"Ce n’était pas une étape facile", assure-t-il. "Nous avons fait une erreur qui nous a fait perdre une minute, mais tout le monde a dû en commettre, et nous avons vite retrouvé notre chemin. C’est difficile de faire des différences, mais aujourd’hui c’était bien d’avoir mon coéquipier Henk Lategan qui était juste derrière moi. C’est exactement ce dont j’ai besoin, un pilote rapide qui soit en mesure de m’aider."
Le point sur le Dakar
Pilote | Auto | Temps | |
1 | S. Peterhansel | Mini | 13h15'12 |
2 | N. Al-Attiyah | Toyota | +4'58 |
3 | C. Sainz | Mini | +36'19 |
4 | S. Loeb | BRX | +48'14 |
5 | H. Lategan | Toyota | +48'44 |
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