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Peterhansel : "On sait que l'on peut tout perdre à tout moment"

En ballotage favorable à deux jours de l'arrivée du Dakar 2021, Stéphane Peterhansel assume la pression qui s'intensifie sur ses épaules.

#302 X-Raid Mini JCW Team: Stéphane Peterhansel, Edouard Boulanger

#302 X-Raid Mini JCW Team: Stéphane Peterhansel, Edouard Boulanger

X-Raid Team

Se retrouvant dans une position d'ouvreur qu'il n'avait pas encore connue sur ce Dakar 2021, Stéphane Peterhansel a une nouvelle fois fait preuve d'une grande solidité sur la dixième étape, entre Neom et AlUla. Le leader du classement général ne s'est pas fait distancer par Nasser Al-Attiyah, à qui il a finalement rendu seulement 49 secondes en fin de parcours. Il conserve ainsi sa belle avance avant les deux dernières journées de course, conscient d'avoir fait une bonne opération malgré une étape qui n'était pas aussi facile qu'attendu.

"Ce n'était pas très compliqué avec les cailloux mais pour moi, la navigation était vraiment faite pour essayer de perdre les pilotes, car c'étaient vraiment des points artificiels à aller chercher à droite, à gauche, sortir sur des canyons", explique Peterhansel. "Ce n'était pas si évident que ça en navigation. On n'a pas tourné, mais pas mal hésité quand même, et en ouvrant ce n'est jamais simple non plus, on a l'impression de perdre beaucoup de temps. Globalement c'est une bonne étape quand même parce qu'on perd très peu de temps sur Nasser, c'est le principal pour nous."

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Impeccable et d'une régularité quasi-clinique depuis le début de cette édition, Peterhansel se rapproche chaque jour un peu plus d'un 14e succès historique sur le Dakar. Néanmoins, le recordman des victoires est trop expérimenté pour s'emballer et se perdre en conjectures. Conscient de pouvoir encore tout perdre si les choses tournent mal, il se félicite néanmoins d'être en tête tout en acceptant la pression liée à cette position.

"La pression est constamment là, du matin au soir, on sait que l'on peut tout perdre à tout moment", admet-il. "Quand on sait qu'on a fait une bonne étape, on se dit que ce serait quand même dommage de perdre dans les derniers kilomètres, donc on essaie de s'appliquer un peu plus. Mais d'un autre côté, on n'a pas trop le temps non plus de réfléchir à la navigation. C'est un problème assez compliqué, à vrai dire. La meilleure position est quand même celle du leader. Après, la pression est peut-être plus sur celui qui a tout à perdre. Quand on est leader, on a beaucoup plus à perdre que quand on est chasseur, mais je préfère quand même ma position."

Troisième de l'étape ce mercredi, Peterhansel sait aussi qu'il a assuré une position de départ intéressante pour la onzième étape, que Yazeed Al-Rajhi, vainqueur du jour, devra ouvrir devant Al-Attiyah. Le menu de jeudi est d'ailleurs gargantuesque avec 465 kilomètres de spéciale. Entre AlUla et Yanbu, le retour des dunes sur près de 100 kilomètres offrira peut-être l'ultime chance de rebattre les cartes.

"La navigation n’était pas facile, mais je suis plutôt content d’avoir fini l’étape sans problème", insiste ce soir Al-Attiyah, résolument tourné vers l'échéance de demain. "Pour moi, la clé du Dakar ce sera demain, l’étape sera compliquée mais on fera de notre mieux. Il n’y a pas de stratégie, on va juste continuer à un bon rythme. C’est sûr que Stéphane a plus de pression puisqu’il est le leader, mais moi j’en ai aussi : si je n’y arrive pas, je vais finir à la deuxième place."

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