Peterhansel savait que cette journée serait capitale

Après une neuvième étape difficile qui l'avait vu crever deux fois et s'ensabler deux fois également, mardi, Stéphane Petergansel avait cédé la tête du rallye à son équipier espagnol. Le cours des choses s'est inversé lors de la dixième spéciale, qui n'a cependant pas été exempte de soucis pour lui.

“On a fait un très mauvais départ de spéciale, on s'est perdu au km 32 et on a tourné pendant au moins 15 minutes!,” a-t-il expliqué au micro de France TV. “Après j'ai dégoupillé, parce que je pensais que j'avais tout perdu. On a pris des risques, on n'a plus calculé.”

Cette journée pourrait avoir décidé du sort de l'édition 2016 du Dakar, qui voit Peterhansel mener désormais avec une heure toute ronde d'avance sur la Mini de Nasser Al-Attiyah suite à l'arrêt de Sainz dans la spéciale en raison d'un problème mécanique (entretoise boîte / moteur).

“On a attaqué très fort, parce qu'on savait que c'était aujourd'hui que ça se passait. On était sur une vraie spéciale compliquée en navigation, avec du hors-piste, des saignées… tout ce qui fait la difficulté du rallye raid. C'est là qu'on voit les grosses différences, comme d'habitude.”

“J'ai crevé, je me criais dessus comme un malade, j'étais un peu hors-contrôle aujourd'hui. Mais quand ça roulait, ça roulait vite. On a fait un bon pas en avant au général. Et ça fait aussi du bien de savoir que Cyril [Despres] est juste derrière pour nous donner un coup de main. Il se dévoue alors qu'il n'est pas là pour ça au départ, c'est super.”

Revers de la médaille, s'il faut en trouver un dans une situation qui n'a jamais été aussi favorable à quiconque jusque-là cette année: la pression sera présente ces prochain jours car des trois Peugeot qui ont occupé la tête une grande partie de la première semaine, une seule est encore là...