Adrien Tambay se sent "davantage en confiance"

E.R., Hockenheim - Adrien Tambay a entamé, le week-end dernier à Hockenheim, rien moins que sa cinquième saison en DTM sous les couleurs Audi. Changement notable tout de même pour le pilote français puisque, après quatre ans au sein de l'équipe officielle Audi ABT, et une saison 2015 plus que difficile, le tricolore a rejoint les rangs du Team Rosberg, aux côtés de l'expérimenté Jamie Green.

Une nouvelle association qui n'a pas connu le succès lors de l'ouverture de la saison 2016 à Hockenheim le week-end dernier. Après un ennui mécanique, Tambay devait se contenter du tout dernier rang des qualifications 1. Dans cette première manche, le Français entamait une remontée avant d'être percuté dès le deuxième tour par la BMW de Tom Blomqvist en perdition, ce qui le contraignait à l'abandon.

Toujours peu en réussite, Adrien Tambay ne pouvait signer que le 19e temps des qualifications 2, mais un départ canon le propulsait rapidement dans le top 10 dans les premiers tours. Huitième, le pilote Audi pouvait espérer un bon résultat mais son duel trop rugueux avec une autre BMW, celle d'Antonio Felix Da Costa (déjà impliqué dans l'accrochage ayant éliminé Esteban Ocon, Bruno Spengler et Jamie Green dans le premier tour), le laissait une nouvelle fois sur le carreau, en raison d'une crevaison.

"C'est frustrant, mais c'est comme ça", commentait Adrien Tambay auprès de Motorsport.com. "C'est dommage, cela aurait pu renverser la tendance. Mais on a vu que l'on était performants en course lors de la seconde manche. C'était d'ailleurs la première fois que l'on roulait sur une longue distance, nous n'avions pas fait de simulation de course lors des tests d'avant-saison en raison des conditions climatiques, et notre rythme en course était une inconnue."

Au-delà de la performance pure, c'est la place qui lui est donnée au sein du Team Rosberg, et l'attention qui lui est portée par la structure allemande, qui rassure le fils de Patrick Tambay.

On a commencé à voir que ce n'était pas forcément à moi de m'adapter, mais peut-être plus à la voiture de s'adapter à mon pilotage, qui est un peu différent.

Adrien Tambay.

"Samedi soir, on a commencé à voir que ce n'était pas forcément à moi de m'adapter, mais peut-être plus à la voiture de s'adapter à mon pilotage, qui est un peu différent", continue Tambay. "Je suis plutôt satisfait de ça, il y a du boulot, mais je me sens davantage en confiance."

"Auparavant, j'essayais de changer mon style de pilotage, on me disait de faire ceci ou cela, et le problème est que je ne suis pas quelqu'un qui est rapide lorsqu'il réfléchit dans la voiture. Je me pose déjà beaucoup de questions naturellement, si on m'en rajoute, c'est compliqué."

"C'est un sport qui est assez mental, et lorsque les résultats ne sont pas là, tu perds la confiance. C'est ce qui m'était arrivé l'an passé, j'en parle ouvertement. Je ne suis pas imbu de moi-même, forcément il m'arrive me douter, de me remettre en question, parfois trop. En fait non, il faut rester dans sa ligne, et trouver ce qui peut mieux fonctionner en faisant que les choses s'articule autour de soi."