Le DTM exclut catégoriquement de courir à huis clos
Face à la crise du coronavirus, le championnat allemand de Tourisme ne souhaite pas donner de crédit à l'option d'organiser des courses sans spectateurs.
Photo de: Alexander Trienitz
La pandémie de COVID-19 frappe le monde de plein fouet et bouleverse, entre autres, l'activité des sports mécaniques. Nul ne sait combien de temps cette situation perdurera, et les grands rassemblements risquent de demeurer impossibles dans plusieurs pays lors des prochains mois. Néanmoins, le DTM exclut la possibilité d'organiser des épreuves à huis clos, alors que le championnat de tourisme allemand a publié un calendrier alternatif qui mise sur un début de saison le 10 juillet sur le Norisring.
Certaines disciplines semblent étudier sérieusement la question de courses sans spectateurs, souhaitant ainsi une sauvegarde de l'activité et des revenus provenant des diffusions TV. Ce n'est toutefois pas le cas partout, et Gerhard Berger ne veut pas en entendre parler. "Nos clients sont des fans", insiste le patron du DTM dans une interview accordée à ServusTV. "Et si les fans ne sont pas là, il n'y aura pas de courses."
Bien qu'il ignore à quelle échéance, l'Autrichien souhaite une reprise rapide des activités en sports mécaniques une fois que la crise du coronavirus sera passée, estimant qu'il y aura un rôle majeur à jouer pour relancer l'économie.
"Pour le moment, je pense que tout le monde comprend que l'on ne peut pas réunir 50'000 ou 100'000 personnes à un endroit", souligne-t-il. "Mais par principe, je suis favorable à ce que les choses bougent le plus rapidement possible, à ce que notre contribution économique soit à nouveau une réalité le plus vite possible, et les événements en font partie, afin que nous gardions tous notre emploi. Nous devons simplement nous assurer que nous ne glissions pas vers une autre crise lorsque nous serons au lendemain de celle du coronavirus."
Le Motorsport Club Nürnberg, organisateur de la manche d'ouverture du DTM sur le Norisring, doit prendre cette semaine une décision définitive sur la tenue ou non du rendez-vous fixé mi-juillet. S'agissant d'un circuit urbain, il n'est pas question de lancer des préparatifs coûteux s'il existe un risque d'annulation de dernière minute. "Nous avons besoin de quatre ou cinq semaines de préparation", explique à Motorsport.com Wolfgang Schlösser, président du Motorsport Club Nürnberg. "Mais nous avons aussi besoin d'un certain temps pour vendre les billets, car sans spectateurs, cet événement ne peut pas être financé."
"Théoriquement, il pourrait y avoir une annulation trois jours avant, si le virus se propage davantage ou s'il y a une seconde vague", redoute-t-il. "Ce serait une perte totale, à 100%, la faillite du club organisateur, et nous ne pouvons évidemment pas nous le permettre. Nous sommes tout simplement dans une situation différente de celle d'un circuit permanent comme Hockenheim, où l'on ouvre la porte principale, les toilettes et les stands de nourriture, puis c'est parti."
Avec Sven Haidinger
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