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BMW juge "déloyal" le retrait d'Audi en fin de saison

BMW a qualifié de "déloyal" le retrait du DTM annoncé par Audi, prévu pour la fin de saison, et regrette de ne pas avoir été prévenu de cette décision soudaine par son rival.

Sheldon van der Linde, BMW Team RBM, BMW M4 DTM

Alexander Trienitz

L'annonce officialisant le retrait d'Audi du DTM la semaine dernière a surpris par son immédiateté, puisque le constructeur s'en ira fin 2020, quelle que soit la manière dont la saison sera sauvée face au coronavirus. BMW est désormais le seul constructeur engagé pour 2021 et l'avenir de la discipline est dans le flou, tout autant que celui du programme de la firme munichoise. BMW avait rejoint le DTM en 2012 en tant que troisième constructeur, et se plaint aujourd'hui de l'absence de communication de son rival.

"Cela m'a surpris et m'a déçu", a déclaré Klaus Frohlich, membre du Conseil d'administration de BMW, au sujet du départ d'Audi. "Je trouve cela non seulement ahurissant, mais aussi déloyal de partir de cette manière et de ne pas nous en parler avant, en tant que second partenaire. Ça m'a scotché. Quand Mercedes est parti, Ola Källenius m'a appelé personnellement et m'a expliqué comment et pourquoi. C'était très professionnel et j'ai apprécié. Ça a manqué de la part d'Audi."

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"Tout juste avant l'annonce publique effectuée le 27 avril, le directeur du DTM, Gerhard Berger, m'a informé des plans de départ car je suis en contact rapproché avec lui. Et lui non plus n'avait pas été informé par le Conseil d'administration d'Audi, et l'a été très tard à l'échelle de [notre] travail. C'est le cas d'autres partenaires. Peu importe quelle est votre décision - une entreprise peut faire ce qu'elle veut - mais on communique différemment au sein du DTM sur le plan de la sportivité et de la correction, et non comme [Audi] l'a fait."

Audi a déclaré que l'intégralité de ses ressources en sport automobile allaient se concentrer sur la Formule E, au sein de laquelle il est présent depuis la première saison, dans un but essentiellement écologique. BMW est également présent en Formule E depuis l'an dernier et Frohlich s'interroge de la démarche de son rival : "Ce n'est pas un argument, selon moi. Nous voulions transformer le DTM en passant d'un V8 atmosphérique à un quatre cylindres turbo efficient, pour passer à l'hybride en 2022 et devenir une discipline entièrement électrique en 2025."

"La perspective du DTM est de devenir électrique et mondial. C'est pour cela qu'on voyait plus grand. Le fait qu'Audi mette cela en danger alors que nous avons beaucoup travaillé ensemble à ce sujet me surprend. Et je ne peux pas comprendre ce communiqué, précisément car le DTM veut devenir entièrement électrique en 2025. Ce n'est pas à moi de juger une autre entreprise. Mais de mon point de vue, Audi s'engage dans un processus de restructuration bien plus important. Quant à savoir s'il est viable de couper le DTM ou si la Formule E est plus viable à long terme pour communiquer sur la mobilité électrique, je conserve un point d'interrogation à ce sujet."

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