Loïc Duval sera "fixé dans quelques jours" sur son avenir
Le pilote français, sans volant en LMP1 pour 2017 après le départ de Audi, a pris part à des tests à Jerez au volant de la RS 5 DTM, et pourrait rebondir l'an prochain au sein du championnat allemand de supertourisme.
Après quatre belles saisons en WEC avec Audi - avec en point d'orgue sa victoire aux 24 Heures du Mans en 2013 avec Allan McNish et Tom Kristensen -, Loïc Duval devra trouver refuge dans une autre discipline en 2017, après l'arrêt du programme LMP1 de Audi annoncé il y a un peu plus d'un mois, et qui a placé ses pilotes dans l'expectative pour l'an prochain.
"Honnêtement, nous l'avons appris peu de temps avant vous", explique Loïc Duval à Motorsport.com. "Il y avait eu des rumeurs dans les médias à ce sujet, mais nous n'en savions pas plus, puis nous avons reçu un message le soir la veille de la diffusion du communiqué de presse annonçant officiellement le retrait de Audi. Ce fut un choc, c'était difficile".
Encore sous contrat avec le constructeur d'Ingolstadt, le natif de Chartres dispose de plusieurs options pour l'an prochain, la plus évidente semblant être une reconversion en DTM, seule discipline où Audi sera impliqué de manière officielle. Loïc Duval a ainsi pu prendre la mesure de l'Audi RS 5 DTM lors des tests de Jerez, il y a une semaine.
Pas une nouveauté pour le tricolore, qui avait pris part aux rookie tests avec Audi il y a trois ans sur le même circuit andalou, mais des enseignements utiles pour le futur.
"C'était bien d'être de retour au volant, de voir les gars de l'équipe", poursuit-il. "La voiture est différente de celle que j'avais pilotée en rookie test il y a trois ans, les pneumatiques sont assez différents notamment, mais c'était assez sympa".
Habitué du LMP1 depuis plusieurs années, Duval avait également disputé huit saisons de Super GT avec Honda avant son expérience WEC avec Audi. Mais la comparaison entre la série japonaise et le DTM est difficile à établir.
"C'est vrai que l'on peut considérer que les deux séries sont similaires, mais il y a tout de même des différences", poursuit Duval. "Le moteur est différent, les charges aérodynamiques ne sont pas les mêmes. Au niveau des gommes, encore, il y a un manufacturier unique en DTM, alors que c'est une véritable guerre de manufacturiers en Super GT".
Trop tôt pour se prononcer
Après le WEC, le DTM pourrait ainsi constituer une bonne option pour Duval, la piste GT3 avec une Audi R8 LMS semi-privée semblant moins probable. Mais l'arrivée du Français dans les rangs d'Audi dans la série contraindrait le constructeur allemand à écarter l'un de ses six pilotes actuels - après le départ d'Edoardo Mortara chez Mercedes et la mise à l'écart de Timo Scheider -, alors que les constructeurs n'aligneront plus que six voitures en 2017.
Il est encore tôt pour dire si je rejoindrai [le DTM] en 2017 ou pas, je sais qu'Audi travaille beaucoup pour trouver la meilleure option pour moi.
Loïc Duval.
"Le DTM est un très bon championnat, avec des courses excitantes, beaucoup de public sur les épreuves, et trois constructeurs "premium" impliqués dans la série", continue le Français. "Il est encore tôt pour dire si je rejoindrai la série en 2017 ou pas, je sais qu'Audi travaille beaucoup pour trouver la meilleure option pour moi, je serai fixé d'ici quelques jours, je pense. Mais c'est quelque chose qui pourrait me plaire."
Pour autant, le pas sera important entre l'Audi RS DTM et l'Audi R18 avec laquelle Loïc Duval a terminé troisième du championnat WEC en 2016 avec Lucas di Grassi et Oliver Jarvis.
"C'est difficilement comparable. Techniquement, les voitures du WEC sont très avancées. Et l'esprit est totalement différent car en endurance, même si vous êtes seul au volant, la notion de travail d'équipe est très importante. Mais en dehors du LMP1, il y a beaucoup de championnats compétitifs et intéressants pour un pilote", conclut Loïc Duval.
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