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1972, retour gagnant chez Matra pour Pescarolo

Après s’être fait éjecter de l’écurie Matra à l’aube de la saison précédente, Henri Pescarolo aborde l’année 1972 en apprenant la non-reconduction de son contrat en Sport-Prototypes avec Alfa Romeo

Après s’être fait éjecter de l’écurie Matra à l’aube de la saison précédente, Henri Pescarolo aborde l’année 1972 en apprenant la non-reconduction de son contrat en Sport-Prototypes avec Alfa Romeo. Il devra donc se contenter d’un programme en Formule 1 dans les rangs de l’équipe de Frank Williams qui, à l’époque, ne construisait pas encore ses propres châssis mais préférait engager des March à moteur Ford.

Mais, comme un coup du destin, Matra Sports fait finalement le choix de le rappeler pour courir les 24 Heures du Mans avec Graham Hill. Ils y pilotent une Matra MS670 entraînée par un moteur V12 3,0 litres à la sonorité stridente si particulière, une mécanique encore dans les mémoires de nos jours. Après une lutte haletante avec la Matra numéro 14 menée par François Cevert et Howden Ganley, Pescarolo et Hill finissent par remporter la course. Le premier remonte ainsi dans l’estime de Marcel Chassagny, le Président de Matra, tandis que le second devient le premier pilote, et toujours le seul à ce jour, à remporter la triple couronne du sport automobile après ses titres mondiaux de Formule 1 en 1962 et 1968 et sa victoire aux 500 Miles d’Indianapolis en 1966. En revanche, Pescarolo connaît une saison désastreuse en Grand Prix puisque sur les neuf manches qu’il dispute, il ne parvient pas à marque le moindre point.

Grâce à sa victoire mancelle de l’an passé, il est réintégré à l’effectif titulaire de Matra pour la saison 1973 et dispose donc à nouveau d’un programme complet en Sport-Prototypes, une discipline qui devient sa spécialité. Il est cette fois-ci associé à Gérard Larrousse avec lequel il va réaliser une excellente saison. En plus d’une seconde victoire aux 24 Heures, Pescarolo s’impose en effet à Vallelunga, Dijon, Zeltweg et Watkins Glen, permettant à Matra de décrocher le titre en fin d’année. Parallèlement, il met la Formule 1 entre parenthèses puisqu’il ne participe qu’à trois épreuves sans résultats. Logiquement reconduit par Matra aux côtes de Larrousse en 1974, Pescarolo prend le chemin de BRM en Grand Prix, mais là encore, le succès n’est pas au rendez-vous. En endurance en revanche, la paire française offre une nouvelle victoire à Matra au Mans ainsi que trois autres à Imola, Zeltweg et Kyalami. Mais malgré trois succès consécutifs dans la plus grande course d’endurance au monde, Matra fait le choix de se retirer de la compétition en 1975, ce qui marque ainsi le terme de l’une des associations les plus glorieuses du sport automobile français.

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