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24 Heures du Mans - Quelques minutes avec Christian Klien

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B.D., Le Mans - Après trois participations avec des équipes d'usine en LMP1, en 2008 et 2009 chez Peugeot, puis en 2011 chez Aston Martin, Christian Klien est de retour au Mans. Cette fois-ci, c'est au sein de la petite structure suisse du Morand Racing qu'il disputera le double-tour d'horloge manceau, au volant d'un proto LMP2.

Christian, c’est votre quatrième participation aux 24 Heures du Mans ; votre première en LMP2. Comment ça se présente cette année vous vous ?
Globalement bien ! La LMP2 est fun à piloter. Ce n’est évidemment pas aussi puissant qu’une LMP1, mais la vitesse en courbes est globalement similaire. J’aime vraiment piloter ces autos ; la compétition en catégorie LMP2 est vraiment élevée cette année ; il y a beaucoup d’autos, des autos rapides ; de bonnes combinaisons de pilotes… ça va être difficile ! Le Mans est toujours une superbe course, et je suis heureux d’être de retour.

Quelles sont les différences en termes de pilotage entre une LMP1 et une LMP2 ?
C’est la même chose en termes de pilotage. C’est bien entendu moins de puissance ; moins de vitesse en bout de ligne droite ; mais en termes de pilotage, ce n’est pas bien différent. Les virages Porsche sont pris presque à la même vitesse que dans une voiture LMP1 ; c’est vraiment rapide, en fait ! Bien sûr, le freinage n’est pas aussi difficile. La différence, c’est qu’il faut regarder dans les rétroviseurs pour voir s’il y a des LMP1 derrière !

Qu’est ce qui rend l’atmosphère particulière ici, toute la semaine ?
Ça a commencé dès dimanche, avec beaucoup, beaucoup de monde aux vérifications techniques ! C’est toujours chouette d’y voir les fans. Ce qui est bien avec Le Mans, c’est que les fans peuvent toujours être très proches des autos et des pilotes. Ça crée cette bonne atmosphère, cet esprit.

Une préférence sur le tracé ?
J’aime le premier secteur :

les virages Porsche

; ils sont vraiment bons. C’est rapide, fluide, et il faut y avoir la trajectoire parfaite. On peut vraiment jouer avec l’aéro de la voiture ; on la sent vraiment travailler. Pour moi, c’est vraiment un bon secteur. Je l’aime beaucoup.

Votre expérience est précieuse pour le team. Qu’est ce qui a porté votre choix sur cette équipe ?
C’est sûr que je peux apporter beaucoup d’expérience de mon pilotage des années passées en LMP1. Et non seulement c’était en LMP1, mais c’était avec une équipe d’usine, à se battre contre Audi. Il faut trouver chaque seconde en course, sur les arrêts, pendant 24 Heures. Chaque seconde compte. Il faut avoir l’esprit d’équipe, travailler dur. L’an dernier, Benoît [Morand] m’a appelé avant le Mans et m’a en gros demandé si je voulais faire Le Mans avec lui, mais c’était trop serré en termes de délais car je revenais juste d’Australie où je courais. J’ai donc décidé de faire les deux dernières manches de la saison ELMS avec Morand Racing. L’équipe a fait un bon travail. C’est une petite équipe, mais avec une bonne structure ; de bons ingénieurs, de bons mécaniciens et la voiture est une très bonne voiture. Le moteur Judd a progressé, il est meilleur. C’est donc une bonne combinaison. Pour moi, c’était important, si je venais, de savoir que j’allais pouvoir me battre pour une bonne position ici.

En parlant de bonne position… un podium? Est-ce l’objectif ?
Je pense que le team a la possibilité de se battre pour un podium. La vitesse de l’auto est clairement là. Sur la journée d’essais, dans la matinée nous étions 4ème. Dans l’après-midi, nous aurions pu être 3ème. Gary Hirsch est débutant sur cette piste. Il lui faut un peu de temps pour s’y habituer. Le Mans est assez spécial. Mais on a encore les essais de jeudi et vendredi avant les qualifications ; je suis sûr qu’il sera OK. Romain [Brandela] est un gentleman driver. Il a perdu beaucoup de temps en essais ; on a regardé toutes les caméras, toutes les données pour l’aider à améliorer ses temps au tour. Pour le moment, sur la moyenne des trois pilotes ensemble, le temps au tour est trop lent pour penser au podium. Il nous faut élever le niveau de jeu. Beaucoup d’équipes ont trois bons pilotes et ça ne nous rend pas la vie facile.

Quels sont vos meilleurs souvenirs ici ?
Clairement, la première année, sur le podium ! Quand on regarde en bas cette foule depuis le podium, qu’on est vraiment exténué après 24 Heures… C’est un bon feeling. J’aimerais l’avoir de nouveau !

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