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Le Mans - Trois défis majeurs racontés par Alexandre Imperatori

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B.D., Le Mans – On pourrait passer de nombreuses heures à évoquer toutes les spécificités d’une course comme les 24 Heures du Mans, avec de si nombreux paramètres que l’on ne peut trouver nulle part ailleurs en sport automobile. Derrière la lutte des gros bras en LMP1, le plateau reste constitué en majorité de prototypes LMP2 et de GT.

Tous sont à la même enseigne, avec un véritable défi à relever. Pilote fidèle à la structure KCMG, première équipe chinoise à avoir participé aux 24 Heures du Mans l’année passée, Alexandre Imperatori est à la veille de sa deuxième participation au Mans. Contraint à l’abandon en 2013 au bout de la 20e heure, il entend viser plus haut cette année avec la volonté de voir le drapeau à damier mais aussi de signer un excellent résultat final.

Celui qui est certainement le plus « asiatique » des pilotes suisses sur ces 24 Heures du Mans 2014 devra pour cela relever les défis multiples que l’on retrouve dans la Sarthe, avec ses coéquipiers Richard Bradley et Matt Howson. « Partager la voiture avec ses coéquipiers est quelque chose de spécial », note Imperatori au micro de ToileF1. « Il faut avoir les bons coéquipiers, des gens avec qui on s’entend bien et qui soient fiables. Si l’un de nous trois fait une erreur, c’est toute l’équipe qui souffre. »

Ne pas sortir, arriver au bout !

Garder à l’esprit qu’il reste de nombreuses heures de course au moment d’une prise de risque est donc plus que jamais crucial. « C’est différent de la monoplace, où l’on prend des risques et si ça ne marche pas on en assume les conséquences. Ici on ne peut pas se permettre la moindre erreur et ça fait partie du jeu. Il faut s’y adapter, prendre parfois un peu moins de risques, essayer de penser sur la durée. Il faut rester sur le circuit, ne pas sortir, arriver au bout ! »

Rester sur la piste au Mans, c’est là aussi un objectif rendu difficile par un tracé tout simplement hors-norme, sans aucune comparaison ailleurs dans le monde.

« C’est un circuit qui fait deux à trois fois la taille d’un circuit normal. L’autre particularité, c’est que 80% du circuit se trouve sur des routes habituellement ouvertes au public. Ça veut dire que le niveau d’adhérence est compromis, et puis sur les longues lignes droites on a la courbe de la route, ce n’est pas plat et ça affecte l’auto. Et puis évidemment il y a les vitesses : en LMP2 on est quatre à cinq fois au-delà des 300 km/h. »

La nuit, on se reporte plus à l'instinct...

Pour durer 24 Heures au Mans, il faut également affronter la nuit. Un premier contact le mercredi et le jeudi lors des essais qualificatifs, où les vitesses ne chutent pas malgré l’obscurité, avant une nuit complète en relais au volant durant la course.

« La nuit on va aussi vite que le jour, voire plus vite parfois car la température diminue, ce qui favorise le moteur et l’adhérence », rappelle Imperatori. « On a moins de visibilité, mais en tant que pilote on sait à quoi s’attendre. On se reporte un peu plus à l’instinct, on sait où sont les points de freinage, où sont nos repères, donc on compense comme ça. Ici au Mans il fait très noir, par exemple quand on rentre à 300 km/h dans Indianapolis on ne voit pas le point de corde. C’est un challenge mais c’est super sympa à faire ! »

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