Aron - La F4, "étape parfaite pour la F3"

Ralf Aron est champion d'Italie, Niko Kari, champion d'Europe du Nord, et Joel Eriksson est vice-champion d'Allemagne. En seulement 3 ans d'existence, la catégorie F4 commence à devenir l'un des principaux fournisseurs de pilotes de F3 Europe, comme le souhaitait la FIA.

L'écart F4-F3 à la loupe

Depuis son élaboration en 2013, et sa mise en place en 2014, la Formule 4 se doit de remplir son rôle de formule d'apprentissage pour les jeunes pilotes issus du karting. Avec plus d'une dizaine de championnats à travers le monde, la F4 FIA séduit de plus en plus les pilotes et les écuries, pour qui elle est un tremplin vers la F3 Europe.

Néanmoins, d'un point de vue technique, les catégories ne sont pas si proches l'une de l'autre : "La principale différence dans la voiture est sans aucun doute l'appui [aérodynamique]", explique Ralf Aron, désormais cinquième en F3 Europe. "Dans les virages rapides, la F3 est beaucoup plus efficace, mais il faut dire que la F4 a vraiment de bons pneus et l'équilibre global de la voiture est formidable, donc dans les virages lents et moyens, la voiture est rapide et ça n'est pas une grosse différence."

La monoplace de F4 possède toutefois un aspect très pédagogique : "La voiture que nous utilisons en championnat ADAC [en Allemagne, voiture identique à celle de l'Italie], c'est une voiture typique 'd'apprentissage' où le pilote est le paramètre le plus important", explique Frits van Amersfoort, patron de l'écurie éponyme qui est engagée à la fois en F3 Europe, en F4 Italie et en ADAC F4.

"En comparaison avec la Tatuus de F4, la Dallara [F312] de F3 est bien plus développée et possède des technologies de niveau F1. De plus, tous les réglages de la voitures offrent bien plus de possibilités qu'en F4. Ce qui est, en soi, un véritable challenge, mais cela reste important de rester concentré sur les choses basiques qui sont les mêmes qu'en F4." ajoute van Amersfoort.

Ralf Aron, quant à lui ne tarit pas d'éloges sur cette formule : "C'est une bonne préparation pour piloter en F3, le style de pilotage dont vous avez besoin pour être rapide est presque similaire, mais l'appui supplémentaire est une grande étape."

Un aspect sportif important

En dehors du domaine technique, l'Estonien semble également satisfait du niveau général : "En sortant de la F4 vers la F3, il y a des pilotes bien plus expérimentés ici. En F4, la plupart des pilotes viennent du karting et sont des débutants en monoplace, donc tout le monde apprend ensemble. Cela montre juste que c'est une étape parfaite pour la F3, et ce que la FIA fait pour créer une échelle logique est une vraie bonne idée, et ça marche."

Toutefois, quelques pilotes de F4 disposent de certains avantages sur d'autres dans leur intégration en F3 Europe : "J'ai grimpé de la F4 à la F3 au sein de la même écurie [Prema Powerteam], ce qui aide beaucoup – même mes ingénieurs ont franchi le pas avec moi et nous avons de très bonnes relations." Rappelons que son coéquipier Lance Stroll, également champion d'Italie F4, avait bénéficié de ce même avantage un an plus tôt.

La prochaine manche de F3 Europe est le Grand Prix de Pau, disputé le weekend prochain. Le circuit urbain sinueux du Sud de la France sera une grande première pour ces jeunes pilotes issus de la F4.