La F3 Europe pourrait concurrencer la FIA F3 en 2019

Les monoplaces actuelles de F3 Europe pourraient continuer à courir en 2019, bien que la FIA lance la F3 Internationale, qui remplacera le GP3 sur les Grands Prix de Formule 1 la saison prochaine.

Callum Ilott, Prema Powerteam, Dallara F317 - Mercedes-Benz mène au départ

Callum Ilott, Prema Powerteam, Dallara F317 - Mercedes-Benz mène au départ

FIA F3 / Suer

Formel 3 Vermarktungs GmbH, filiale de la compagnie ITR qui promeut le DTM, organise la FIA F3 Europe depuis 2013 et veut faire renaître la F3 Euro Series, détenant les droits sur ce nom de championnat en Europe.

Président d'ITR, Gerhard Berger avait été le premier à soumettre cette idée l'été dernier, avant de faire marche arrière quand il a semblé que les écuries de F3 Europe allaient rejoindre la nouvelle formule de la FIA.

Mais Walter Mertes, PDG de F3V, propose cette idée de nouveau. "Par le passé, nous avons toujours concouru à un niveau international avec le GP3 ou plusieurs championnats nationaux, mais nous avons toujours été capables d'établir le nôtre comme le meilleur terrain d'entraînement pour les jeunes talents en route vers la Formule 1 et d'autres catégories de pointe", déclare-t-il pour Motorsport.com. "C'est ce que nous aimerions continuer à faire à l'avenir."

"Nous ferons une proposition aux équipes pour faire renaître l'Euro Series selon la réglementation actuelle. Si suffisamment d'équipes soutiennent notre projet, et nous pensons que ce sera le cas, nous le mettrons à exécution."

"Les voitures actuelles sont homologuées jusqu'à fin 2019 et nous aimerions les faire rouler au moins jusque-là, si possible jusqu'à 2020. Il faut que ce soit aussi rentable que possible pour les équipes ; par conséquent, cela a du sens de continuer le championnat pendant deux nouvelles années. Cela laisse aux équipes suffisamment de temps pour poser les bases financières d'une nouvelle monoplace au-delà."

F3V et la FIA discutent pour donner aux voitures actuelles le statut de F3 Régionale, ce qui correspondrait au projet de l'instance dirigeante d'établir une catégorie secondaire à ce niveau, mais cela pourrait exiger des voitures en conformité avec les prérequis de sécurité, notamment le Halo.

Or, Jos Claes, leader du projet F3 du constructeur Dallara, nous indique que "sur la voiture actuelle, il n'y aura jamais de Halo, parce que ce n'est pas possible d'en mettre un". Il se montre néanmoins optimiste.

"Les voitures qu'ils ont demeurent de fantastiques monoplaces modernes", estime Claes à notre micro. "Si quelqu'un a l'idée de courir avec, je ne vois pas pourquoi d'autres équipes, dans les bonnes circonstances, ne s'y joindraient pas. Les voitures sont en bonne forme, même après sept ans, et les pilotes les adorent, donc c'est assez compréhensible que quelqu'un essaie de continuer avec ce qu'il a."

Jules Bianchi, ART Grand Prix Dallara F308 Mercedes
Jules Bianchi en action en F3 Euro Series, lors d'une saison 2009 où il remporte le titre devant Christian Vietoris et le rookie Valtteri Bottas.

La problématique des budgets

Frits van Amersfoort, fondateur éponyme de l'écurie de F3 Europe, indique qu'il serait "évidemment" intéressé par l'Euro Series.

"Nous avons investi beaucoup d'argent dans l'équipe pour ces voitures, et nous adorerions qu'elles continuent pendant au moins un an de plus", déclare-t-il pour Motorsport.com. "Nous attendons des nouvelles."

Anthony Hieatt, dont l'écurie Double R Racing s'est retirée de la F3 Europe fin 2015, souhaite que l'Euro Series ait le feu vert, mais pense que les coûts doivent baisser par rapport aux budgets actuels de F3 Europe, qui se situent aux alentours de 800'000€ par saison et par voiture.

"J'ai envoyé un e-mail à Gerhard Berger pour dire que si ça se concrétise, nous serons là avec au moins deux voitures, à condition que nous puissions être compétitifs avec 550'000 à 600'000€", déclare Hieatt. "Certains changements doivent être effectués pour réduire les coûts, mais je pense que le potentiel est là."

Selon Hieatt, que la réduction des coûts peut être accomplie en ayant des amortisseurs monotypes et en rendant la réglementation des essais moins stricte, afin que les équipes n'investissent pas dans des monoplaces "d'imitation" pour les contourner.

Jos Claes ajoute que réduire la taille des équipes, passer de dix à huit meetings et standardiser les pièces en général atteindrait le même objectif.

"[Des voitures quasiment monotypes], ça fonctionne parfaitement bien en Euroformula Open, où l'on peut signer pour n'importe quelle équipe pour 450'000€", estime-t-il. Walter Mertes renchérit : "Un budget de 500'000 à 600'000€ doit être viable. En tant que promoteur, nous avons des idées pour réduire les coûts, et fin avril, nous aimerions rencontrer les équipes pour évaluer des ajustements."

Keyvan Andres Soori, Motopark, Dallara F317 - Volkswagen

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Une nouvelle équipe rejoint la F3 Europe
Article suivant Prema : "Schumacher a beaucoup gagné en maturité"

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France