Fittipaldi - Passer du kart à la F3 Europe, un non-sens
Photo de: FIA F3 / Suer
Depuis le début de la saison, le pilotage des pilotes de F3 Europe fait débat. Dans cette discipline où courent 35 jeunes loups, les courses ne durent que quarante minutes. Pourtant, rares sont les épreuves qui ne sont pas interrompues par plusieurs phases de voiture de sécurité provoquées par des accidents graves...
Présent lors d'un meeting de Monza particulièrement marqué par les accrochages en tout genre, notamment le spectaculaire envol d'un Lance Stroll se rabattant sur son adversaire, Emerson Fittipaldi a déjà appelé au respect entre les pilotes. Le double Champion du Monde de Formule 1 s'est toutefois exprimé à nouveau sur le sujet à la Conférence Sportive de la FIA.
Pour Fittipaldi, pas de toute : l'apprentissage doit débuter dès le plus jeune âge, avant même l'arrivée en monoplace.
"On commence en karting," rappelle le Brésilien. "Si en karting, on n'a pas les bonnes références en matière de sécurité et de respect les uns envers les autres, quand on passe en monoplace, je pense qu'ils essaient de piloter la monoplace de la même façon qu'un kart."
"Le karting, c'est roue contre roue, avec parfois des contacts. Je pense que nous devons être beaucoup plus stricts avec les directeurs de course lors des briefings pré-course, quitte à commencer en karting, pour créer ce respect."
Du karting à Monza en monoplace
L'an dernier, le talentueux Max Verstappen courait dans la discipline, mais disputait alors sa première saison en monoplace après avoir couru en karting pendant de longues années. D'autres adolescents ont décidé de l'émuler en passant directement du karting à la F3 Europe, à savoir Callum Ilott, autre pilote soutenu par Red Bull, et Alessio Lorandi. Ce n'est pas une marche à suivre logique, selon Fittipaldi.
"J'étais à Monza pour les courses," poursuit-il. "Certains de ces adolescents sont très talentueux, mais ils viennent de karting et ils courent à Monza, à 280km/h, dans une monoplace! C'est beaucoup plus lourd qu'un kart, ce n'est pas la même dynamique qu'un kart quand on change de direction, cela prend plus de temps et il faut plus d'espace."
"L'accélération, et quand on freine à la chicane, on passe de 280km/h à 60km/h! C'est une dynamique différente. Cette transition, ils faut qu'ils la comprennent et il faut qu'ils respectent les autres."
Des batailles plutôt que des accidents
Les commissaires de course ont sévi à Monza, interrompant la course 3 prématurément, alors que lors des meetings suivants, les pilotes ont été avertis que s'il y avait trop d'accidents, cela en serait la conséquence irrévocable. Cela n'a pas vraiment empêché les manœuvres téméraires de continuer, mais selon Fittipaldi, être strict reste la bonne chose à faire.
"Nous devons être très stricts à l'avenir pour avoir une course très compétitive. Le public veut voir des batailles roue contre roue, mais ce n'est pas bon quand il y a un accident avec une voiture qui part dans un ans, l'autre dans l'autre. Ce sont des batailles que le public veut voir, et le plus important, c'est le risque du sport automobile. Nous devons l'éloigner de la course," conclut celui dont le petit-fils, Pietro, court dans la discipline.
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