Niko Kari, le Finlandais Volant déniché par Red Bull
Âgé de seize ans, Niko Kari fait partie des nouvelles recrues du Red Bull Junior Team. Champion en titre de SMP F4, Kari court actuellement en F3 Europe chez Motopark. Motorsport.com l'a rencontré dans le paddock de Pau.
Motorsport.com : Vous êtes finlandais, vous venez d'un pays qui a une forte tradition en sport automobile. Pourquoi avez-vous choisi la monoplace plutôt que le rallye ?
Niko Kari : J'ai commencé quand j'avais dix ans, j'ai fait quatre ans de karting. J'étais dans une école de karting avant de commencer le karting. J'ai trouvé ça très sympa, et nous voilà ici. L'an dernier, c'était ma première année en monoplace, en SMP F4. Cela s'est vraiment bien passé pour moi, j'ai remporté le championnat avec une bonne avance. Maintenant, c'est un nouveau championnat, bien sûr beaucoup plus dur que ce que j'avais avant. Je peux dire que ce championnat est très compliqué.
Vous avez dominé le championnat de SMP F4 [F4 d'Europe du Nord avec des courses en Russie et en Finlande notamment], avec 7 victoires et 12 deuxièmes places en 21 courses. Était-ce si facile ?
Non, en fait, ce n'était pas si facile. Mon objectif était de monter sur le podium à chaque fois. Je ne gagnais pas tout le temps, mais je marquais les points à chaque fois. C'est vraiment important pour l'avenir ; sans ça, on ne peut pas remporter les championnats.
Trouvez-vous cela plus difficile de marquer des points régulièrement en F3 ?
Bien sûr, c'est beaucoup plus dur en F3. Tout le monde est beaucoup plus compétitif, donc je pense que c'est très différent de la F4. Par ailleurs, la voiture a beaucoup plus d'appui, on passe les virages beaucoup plus vite, donc je dirais que c'est un autre monde.
Quel est l'aspect de la voiture le plus difficile par rapport à la F4 ?
Par rapport à la F4, c'est maximiser l'appui aérodynamique, je pense. Mais nous avons déjà fait quelques courses, donc j'apprends ça assez bien. J'en suis assez content.
Quel est le niveau du plateau en F3 Europe ?
C'est très compétitif. Mes coéquipiers [Sérgio Sette Câmara, Guan Yu Zhou et Joel Eriksson] en particulier sont très bons sur le sec. Il y a de très bons pilotes dans ce championnat.
Pensez-vous que c'est plus compliqué pour vous du fait que la majorité des pilotes Motopark sont débutants ?
Pas vraiment. Comme je l'ai dit, les pilotes de ce championnat sont tous très bons, très compétitifs par rapport aux autres championnats. Ils sont une bonne référence et on peut travailler sur son propre pilotage, on voit ce que les autres font de bien ou de mal et on en tire des leçons.
Comment avez-vous eu l'opportunité de rejoindre Red Bull ?
En fait, je ne savais même pas que j'allais rejoindre Red Bull, car je faisais les essais hivernaux à Spa et Marko m'a appelé, c'est tout. Puis nous avons commencé à travailler.
Que pouvez-vous viser pour le reste de la saison ?
Il faut finir dans le top 10 à chaque fois pour marquer des points. Mon objectif est de finir dans le top 3 ou dans le top 4 à chaque fois pour marquer ces points. Bien sûr, nous allons essayer de finir la saison aussi haut que possible au championnat. C'est mon objectif.
Aviez-vous un héros quand vous étiez plus jeune, par exemple Kimi Räikkönen ?
Je suis fan de Vettel ! Mais pas vraiment Kimi, il commence à être assez mauvais. Bien sûr, je n'ai rien de mal à dire sur lui. Il est Finlandais, donc évidemment je l'aime bien, mais pas autant que Vettel.
Vous aimeriez donc courir contre Vettel en Formule 1 ?
Oui, espérons ! Ce serait très agréable de faire une course parmi ces pilotes.
Pour y parvenir, le chemin reste encore long pour Kari. L'adaptation à la F3 Europe s'est avérée assez difficile, mais le podium signé au Hungaroring est un signe du potentiel du Finlandais. Qu'il prenne garde, toutefois : Callum Ilott, lui, n'a pas été conservé par Red Bull après une première saison pourtant honorable dans ce même championnat.
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