Seulement cinq teams en F3 Europe en 2017
La F3 Europe vient de publier la liste des engagés pour la saison 2017, à savoir 20 voitures réparties dans cinq équipes. Mücke et T-Sport s'illustrent par leur absence.
Photo de: Alexander Trienitz
On craignait que ces deux équipes, qui étaient engagées provisoirement, ne parviennent pas à attirer de pilotes pour leur programme 2017 en F3. Cette liste confirme ces craintes.
Les 18 pilotes confirmés avaient été annoncé par leurs équipes. Carlin et Motopark doivent encore officialiser leur quatrième pilote.
Jake Dennis, qui a effectué sa première saison en F3 Europe chez Carlin en 2014 avant de finir troisième du championnat avec Prema Powerteam en 2015, a testé avec les trois autres pilotes Carlin à Estoril la semaine dernière. Selon les informations de Motorsport.com, il n'est pas improbable de le voir en course, mais son programme de Blancpain GT Series avec WRT Audi sera prioritaire.
Par ailleurs, la F3 Europe a abandonné son système de numéros traditionnel, calqué sur le championnat équipes de la saison précédente. Les pilotes choisissent désormais leur propre numéro.
Le champion des rookies en titre Joel Eriksson s'est emparé du 1 ; Mick Schumacher va utiliser le 25 dont il disposait déjà en Formule 4 ; Pedro Piquet continue avec le 5 qui a vu son père Nelson remporter le titre mondial de Formule 1 en 1981 et en 1983.
Plateau 2017 de F3 Europe
Équipe | Pilotes |
---|---|
Prema |
Callum Ilott Guan Yu Zhou Mick Schumacher Maximilian Günther |
Hitech GP |
Ralf Aron Nikita Mazepin Jake Hughes Tadasuke Makino |
Carlin |
Lando Norris Jehan Daruvala Ferdinand Habsburg À confirmer |
Van Amersfoort Racing |
David Beckmann Pedro Piquet Joey Mawson Harrison Newey |
Motopark |
Joel Eriksson Keyvan Andres Soori Marino Sato À confirmer |
Le point de vue de l'auteur
L'absence de Mücke Motorsport en F3 Europe est un triste moment pour la catégorie. La structure de Berlin a rejoint la F3 Allemagne en 1999 pour faire rouler Stefan Mücke, fils du directeur d'équipe Peter et Champion de Formule BMW en titre.
Si l'on considère que les championnats d'Allemagne et de France ont fusionné pour former la F3 Euro Series en 2003, et que c'est de la F3 Euro Series qu'est née la F3 Europe en 2012, alors Mücke est l'équipe qui évoluait dans la discipline depuis le plus longtemps.
En 2014, Felix Rosenqvist et Lucas Auer ont signé le doublé pour Mücke au Grand Prix de Macao, et l'année suivante, l'équipe a engagé cinq monoplaces en F3 Europe.
Mücke n'est que la dernière équipe à rester sur le carreau, dans un climat où les pilotes – et surtout les personnes qui fournissent leur budget, à savoir souvent les parents – sont dissuadés de participer à cause de la perception selon laquelle cela ne vaudrait pas le coup de se mesurer aux grandes équipes comme Prema Powerteam (six titres consécutifs, série en cours) et le jeune team Hitech Grand Prix.
En gardant cela à l'esprit, il était intéressant de discuter avec Peter Flückinger lors de la dernière manche de la saison passée, à Hockenheim. Flückinger a évoqué la finale de la F3 Euro Series 2012 sur le même tracé, où son pilote Pascal Wehrlein avait perdu le titre face à la Prema de Daniel Juncadella pour 11 points.
Or, Wehrlein avait été battu à deux reprises par son coéquipier Felix Rosenqvist. Avec des consignes d'équipes, l'actuel pilote Sauber aurait marqué 14 points de plus, remportant la couronne pour trois unités.
Flückinger m'a dit qu'à l'époque, il avait été demandé à Peter Mücke et lui pourquoi ils n'avaient pas demandé à Rosenqvist de ralentir, et qu'ils avaient répondu que peu importe la récompense, cela allait à l'encontre de leur instinct en tant que passionnés de sport auto.
Mais avec le recul, dans quelle mesure la perception actuelle de la domination de Prema aurait-elle été amoindrie, ou du moins retardée, si Wehrlein avait gagné ce titre ? De plus, on pourrait dire que la signature tardive de l'Allemand chez Mercedes en DTM en 2013 l'a empêché de remporter la F3 Europe, puisqu'il a participé à la manche d'ouverture avec Mücke à Monza, où il a partagé les victoires avec la Prema de Raffaele Marciello, avant de rejoindre le DTM.
Compte tenu du nombre d'erreurs commises au fil de l'année par Marciello et par son dauphin Rosenqvist, il serait logique d'imaginer que Wehrlein aurait remporté ce titre. Cela aurait réduit la série de titres consécutifs de Prema de six à trois.
Dans notre univers parallèle, cela signifierait probablement que Mücke aurait pu attirer des pilotes compétitifs pendant plus longtemps et serait encore sur la grille, voire même que d'autres équipes ne se seraient pas retrouvées éjectées du marché par le spectre de la domination d'une équipe Prema qui n'a commis aucune faute, si ce n'est d'être très bien gérée, efficace, minutieuse et talentueuse.
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