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Ces 10 premières victoires en F1 qui se sont volatilisées

Lando Norris n'a pas caché qu'il était "dévasté" d'avoir perdu sa chance de remporter sa première victoire en Formule 1 lors du Grand Prix de Russie. Il est loin d'être le premier à vivre une telle mésaventure aux portes de son premier succès...

Ayrton Senna, Toleman TG184-Hart

Photo de: LAT Images

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Parti de la pole position, et ayant un temps perdu la tête au profit de Carlos Sainz (Ferrari), Lando Norris était finalement revenu aux commandes et semblait avoir tout sous contrôle au fur et à mesure que les tours défilaient au Grand Prix de Russie 2021. Mais une averse en fin de course a bouleversé l'épreuve de Sotchi, et son erreur de rester en slicks s'est avérée coûteuse.

La piste est devenue trop humide pour ces pneus et, après un tour très lent, Norris a été contraint de s'arrêter pour des intermédiaires à deux tours de la fin, ce qui l'a fait chuter dans la hiérarchie. Il a finalement terminé septième.

Si des leçons seront tirées, Norris n'est pas le premier – et ne sera certainement pas le dernier – pilote de F1 à avoir vu une première victoire à portée lui être "arrachée". Voici 10 courses célèbres qui auraient pu offrir un premier succès à certains grands noms...

Nigel Mansell – Grand Prix de Monaco 1984

Dans des conditions épouvantables et humides à Monte-Carlo, le pilote Lotus Nigel Mansell a pris la tête devant Alain Prost, le détenteur de la pole position, dès le début de la course, emmenant le peloton pour la première fois de sa carrière.

Ne montrant aucun signe d'intimidation face à la pluie dans les rues étroites et sinueuses, Mansell s'est mis au travail et a commencé à augmenter son avance d'environ deux secondes par tour.

Mais tout a mal tourné quelques tours plus tard lorsqu'il a perdu le contrôle de sa voiture dans la montée suivant Sainte-Dévote. La Lotus est partie en tête-à-queue, son aileron arrière a heurté les rails et ses espoirs de première victoire en F1 se sont évaporés.

Ayrton Senna – Grand Prix de Monaco 1984

Ce même après-midi pluvieux a offert la chance à un autre futur champion de remporter sa première victoire, Ayrton Senna sonnant la charge en fin de course.

Parti de la 13e place sur la grille, le Brésilien avait remonté le classement et se rapprochait rapidement du leader de la course, Prost, alors que les conditions météorologiques empiraient et que le Français agitait les bras à chaque passage sur la ligne d'arrivée pour l'indiquer à la direction de course.

Le directeur de course Jacky Ickx a convenu que le Grand Prix devait être arrêté et, bien que Senna ait trouvé un moyen de dépasser Prost, qui s'était arrêté sur la piste, les règles disposaient que le résultat devait être pris à partir du tour précédant celui de l'interruption. Cela signifiait que Prost s'emparait de la moitié des points pour la victoire, et que Senna devait accepter la deuxième place.

Damon Hill – Grand Prix d'Allemagne 1993

La première saison de Damon Hill avec Williams a commencé par quelques podiums satisfaisants, mais cette insaisissable victoire inaugurale est restée hors de portée pendant un certain temps.

Lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, Hill a été assez proche d'atteindre cet objectif. Il a pris la tête à Prost, le poleman, au départ et a conservé un avantage sur le Français jusqu'au 41e des 59 tours, lorsque son moteur a explosé.

Deux semaines plus tard, à Hockenheim, Hill semblait encore plus proche de la victoire puisqu'il avait une avance confortable sur Prost dans l'avant-dernier tour. Mais alors qu'il semblait fermement tenir le trophée de vainqueur, son pneu arrière gauche a lâché et il n'a même pas pu rentrer au stand pour le changer.

Jean Alesi – Grand Prix d'Italie 1994

Jean Alesi était la coqueluche des tifosi au Grand Prix d'Italie 1994 lorsqu'il a décroché sa première pole position. Avec une chance en or de remporter sa première victoire après tant de frustrations chez Ferrari, Alesi s'est échappé lors du restart (après un accident dans le premier virage impliquant Johnny Herbert) pour mener devant son coéquipier Gerhard Berger.

Alesi s'est progressivement détaché en tête et, au moment de son premier arrêt, il avait 11 secondes d'avance sur Berger. Mais tout a basculé en un instant lorsque, après avoir pris des pneus neufs et du carburant, la boîte de vitesses du Français a lâché alors qu'il tentait de sortir des stands. Sa course était terminée.

Jacques Villeneuve – Grand Prix d'Australie 1996

Jacques Villeneuve, Williams FW18 Renault, Damon Hill, Williams FW18 Renault, Eddie Irvine, Ferrari F310

Jacques Villeneuve est arrivé en F1 avec Williams en 1996 dans un climat d'effervescence, car l'écurie fondait de grands espoirs dans le tenant du titre en IndyCar et à l'Indy 500. Le Canadien n'a pas déçu en décrochant la pole position pour son premier Grand Prix à Melbourne, aux côtés de son coéquipier Damon Hill.

Lors de la course (reprise après le spectaculaire tonneau de Martin Brundle), le duo Williams s'est battu pour la victoire. Mais, malgré une sortie de piste au virage 1, Villeneuve semblait avoir le dessus sur Hill. C'était jusqu'à ce qu'une fuite d'huile se révèle déterminante, ralentissant Villeneuve et laissant la voie libre à Hill pour passer et priver son coéquipier de sa première victoire.

Mika Häkkinen – Grand Prix du Luxembourg 1997

Mika Häkkinen a prouvé la compétitivité croissante de McLaren-Mercedes avec une pole position bien sentie au Nürburgring. C'était sa première en F1, la première de McLaren depuis Ayrton Senna au Grand Prix d'Australie 1993, et la première pour Mercedes depuis 1955.

L'objectif principal était la victoire, et Häkkinen s'est attelé à la tâche : il s'est élancé de la pole position et, à mi-parcours, il devançait son coéquipier David Coulthard de plus de dix secondes.

Mais alors que tout semblait sous contrôle, quelques instants après que Coulthard a été victime d'une panne moteur, le bloc d'Häkkinen s'est également éteint et avec lui tous les espoirs de victoire.

Juan Pablo Montoya – Grand Prix du Brésil 2001

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Juan Pablo Montoya est arrivé en F1 en provenance d'IndyCar avec la réputation d'un pilote fougueux et passionnant. Et pour les spectateurs, il y avait l'espoir que le Colombien puisse être un challenger face à la domination de Schumacher.

À Interlagos, il a prouvé qu'il n'était pas une proie facile en se frottant à son rival de chez Ferrari au prix d'une manœuvre audacieuse au premier virage, après un restart à la suite d'une voiture de sécurité.

Montoya a ensuite commencé à creuser l'écart, et il avait près de 30 secondes d'avance à mi-course. Mais au 39e tour, après avoir pris un tour à Jos Verstappen, Montoya s'est replacé devant le pilote de l'Arrows qui a percuté l'arrière de la Williams et les a mis tous deux hors course.

Kimi Räikkönen – Grand Prix de France 2002

Kimi Räikkönen avait fait sensation à son arrivée en F1 en 2001, et c'est sans surprise que McLaren l'a engagé pour 2002. S'il a pu monter sur le podium au cours de la première moitié de l'année, une série de résultats a été difficile à obtenir en raison d'un certain nombre de problèmes de fiabilité.

Mais au Grand Prix de France, Räikkönen avait tout ce qu'il fallait pour remporter sa première victoire. Au cours d'une course qui s'est jouée sur la stratégie pneumatique et carburant, Räikkönen s'est installé en tête et, à cinq tours de l'arrivée, il semblait que tout soit en place pour cette première victoire.

Mais, sans que le Finlandais ne s'en aperçoive, la Toyota d'Allan McNish a été victime d'une panne moteur à la sortie de l'épingle, déposant alors une partie du contenu de son bloc moteur sur la ligne droite.

Räikkönen a roulé sur l'huile et a glissé au large, laissant la tête à un Michael Schumacher qui le poursuivait et qui a forcé le passage à la sortie de l'épingle. Bien que Räikkönen se soit repris pour terminer deuxième, il a admis après coup que c'était la course la plus décevante de sa vie.

Charles Leclerc – Grand Prix de Bahreïn 2019

Après une première saison impressionnante chez Sauber en 2018, le passage de Charles Leclerc chez Ferrari pour la saison suivante devait donner de bons résultats sur le long terme. Mais peu s'attendaient à ce que les choses démarrent aussi fort quand, lors de la deuxième course de la saison, il a décroché sa première pole position.

Bien qu'il ait rétrogradé au départ, le pilote monégasque s'est rapidement repris pour prendre la tête à son équipier Sebastian Vettel au sixième tour. Après cela, Leclerc a pris la tête et s'est bien détaché, laissant les Mercedes de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas avec peu d'espoir de le rattraper.

Jusqu'à ce que Leclerc soit touché en fin de course par un problème d'unité de puissance avec la perte d'un de ses cylindres, faisant chuter son rythme. Il n'a pas été en mesure d'empêcher Hamilton et Bottas de le dépasser en fin de course et il est rentré à la maison avec une troisième place décevante.

George Russell – Grand Prix de Sakhir 2020

Après avoir été appelé à la dernière minute pour remplacer Lewis Hamilton, frappé par le coronavirus, George Russell a saisi sa grande opportunité avec Mercedes. Après s'être qualifié en première ligne, Russell s'est emparé de la tête au départ face à son coéquipier Valtteri Bottas, et semblait en passe de remporter une victoire dominatrice.

Mais une voiture de sécurité, déclenchée par un accident de la Williams de Jack Aitken (habituelle sienne), a fait basculer la course. Alors que Russell se dirigeait vers les stands pour prendre des gommes neuves, il a été renvoyé en piste avec un jeu de pneus mixte, ce qui l'a obligé à un autre arrêt.

Après avoir chuté dans le classement, Russell est remonté et semblait prêt à défier Sergio Pérez pour la tête de la course. Cependant, une crevaison a mis fin à ses ambitions et un nouvel arrêt l'a éloigné du podium, avant qu'il ne termine à la neuvième place. La malchance de Russell a profité à Pérez, qui a remporté sa première victoire en F1.

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