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2004 - Quand Jaguar a opté pour Red Bull plutôt que Ford China

Red Bull : Christian Horner (directeur sportif) et Dietrich Mateschitz (propriétaire)

Red Bull : Christian Horner (directeur sportif) et Dietrich Mateschitz (propriétaire)

XPB Images

Jaguar f1
Red Bull : Dietrich Mateschitz (propriétaire) et Sebastian Vettel
Dietrich Mateschitz, propriétaire de Red Bull, Gerhard Berger et David Coulthard
Gerhard Berger, David Coulthard, Red Bull Racing et Dietrich Mateschitz, propriétaire de Red Bull regardent les évènements sur la piste
Red Bull : Dietrich Mateschitz (propriétaire) et Adrian Newey (directeur technique)
Jaguar f1

Il y a dix ans, Red Bull disputait sa première saison en Formule 1. Dans la foulée, le géant de la boisson énergisante faisait l’acquisition d’une seconde équipe en reprenant Minardi pour en faire Toro Rosso, une équipe sœur destinée à former ses futurs champions.

Pour l’écurie mère, Dietrich Mateschitz avait finalement jeté son dévolu sur Jaguar. L’écurie britannique venait de disputer cinq saisons dans la catégorie reine sans rencontrer le succès attendu, après avoir basé son projet sur les fondations de Stewart Grand Prix. Mais tout aurait pu se dérouler différemment si le projet initial de transformer Jaguar Racing en Ford Team China avait vu le jour.

"A l’été 2004, Ford a donné aux dirigeants de Jaguar Racing trois mois pour trouver un repreneur, sans quoi ils allaient fermer les portes de l’usine", se souvient Mark Gallagher, directeur du sponsoring chez Jaguar Racing à l’époque. Dans les colonnes de F1 Racing, celui-ci raconte sa mission pour tenter de faire survivre l’équipe avec un autre investisseur à sa tête.

"L’ancien Team Principal Tony Purnell parlait avec Red Bull, sponsor de notre pilote Christian Klien, pendant que j’étais envoyé en Chine où j’ai passé deux mois", ajoute Gallagher. "Je travaillais sur la vente de l’équipe à un groupe d’individus chinois avec lesquels Ford avait une bonne relation."

Gallagher explique que le projet avait déjà considérablement avancé, assurant qu’il y a encore aujourd’hui à Shanghai une F1 à l’échelle 40% arborant les couleurs de Ford Team China. "Le projet n’a jamais réussi car Ford et la Chine n’avait pas le désir suffisant pour le soutenir. Ensuite, l’accord a été conclu avec Red Bull."

Du scepticisme à quatre titres mondiaux

En laissant Dietrich Mateschitz mettre la main pour un euro symbolique sur une équipe employant 600 personnes – ce qui aurait coûté extrêmement cher à Ford en cas de licenciements –, le scepticisme était conséquent dans les rangs de Milton Keynes. "Ils se demandaient comment une compagnie de boisson énergisante pourrait réussir là où Ford n’y était pas parvenu", souligne Gallagher.

"Peu de temps après la conclusion de l’accord, Mateschitz est venu à Milton Keynes pour s’adresser à nous. Il était debout devant les 600 employés et il a décrit pourquoi il avait acheté l’équipe et quelle était sa vision, expliquant que c’était la réalisation de l’ambition de sa vie."

"Il a dit que nous étions ici pour gagner et a réitéré le fait qu’il avait connu le succès dans tout ce qu’il avait entrepris avant. Tout ce que Red Bull a fait en F1 est né de ce premier discours, et il a coché chaque case de ce qu’il voulait accomplir en F1."

Des cases cochées avec notamment huit titres de Champion du Monde entre 2010 et 2013 : quatre chez les pilotes et autant chez les constructeurs. Après avoir ainsi accompli ses objectifs, à quoi pense désormais Dietrich Mateschitz ? Red Bull Racing fête pour le moment son dixième anniversaire avec des débuts chaotiques dans cette saison 2015, sur fond de tensions avec son motoriste Renault.

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