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Abiteboul redoute l'impact de la reprise sur les petites équipes

Pour le directeur général de Renault F1, Cyril Abiteboul, la reprise de l'activité des écuries pourrait s'avérer plus difficile encore que la période de suspension des courses.

Les voitures dans le Parc Fermé après la course

Photo de: Gareth Harford / Motorsport Images

La pandémie de COVID-19 qui sévit depuis le début d'année dans le monde a non seulement mis en suspens les événements tels que les Grands Prix de Formule 1, les dix premiers de la saison 2020 ayant été annulés ou reportés, mais également mis l'activité des différentes entreprises impliquées au ralenti voire à l'arrêt. Pour faire face à une telle situation, la plupart des États ont pris des mesures visant à protéger l'emploi en favorisant le chômage partiel et en prenant une partie du coût de celui-ci à leur charge. C'est ainsi que Renault a pu mettre en place une telle organisation à la fois à Enstone en Grande-Bretagne, où se trouve son département châssis, mais aussi à Viry-Châtillon en France, où se trouve l'usine moteur.

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Une décision que Cyril Abiteboul, s'exprimant pour le site officiel de la F1, qualifie d'"évidente" et juge "très bonne pour la continuité du business" à court terme mais qui pourrait cependant n'être que l'arbre qui cache la forêt une fois qu'il faudra reprendre l'activité. "Quand viendra le moment de rouvrir et de reprendre l'activité, les coûts vont augmenter. Nous devrons sortir les gens du chômage partiel et ça pourrait se faire à un moment où les revenus n'augmenteront pas de la même manière, donc en fait ça pourrait être un moment plus difficile que ce que nous avons connu jusqu'à présent."

"Il va y avoir un certain nombre de coûts et de charges associés au fait de sortir de la fermeture des usines et de produire toutes les pièces. Ça pourrait être plus difficile pour certaines équipes que pour d'autres ; les plus petites équipes, les structures indépendantes pourraient avoir du mal sur le plan de la trésorerie. Donc c'est pourquoi il est très important, si l'on décide de revenir et de reprendre l'activité, que nous ne le fassions pas pour une seule course, [mais] pour ce que l'on pourra sauver de la saison."

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La reprise de la saison semble à ce jour fixée au 5 juillet avec le Grand Prix d'Autriche. L'épreuve sur le Red Bull Ring devrait selon toute vraisemblance se doubler d'une seconde course au même endroit le week-end suivant, le tout se déroulant dans un cadre très restreint, à huis clos, et très surveillé pour éviter d'exposer le paddock au risque de la maladie. Alors que les détails de ce projet et le plan pour la suite de la saison sont encore au centre du travail des instances, Abiteboul estime qu'il faudra un préavis d'un mois pour pouvoir préparer au mieux ce premier rendez-vous.

"Le délai de préavis nécessaire dépend des courses qu'il faudra faire d'un week-end à l'autre. Si nous ne sommes pas en position de faire voyager certaines pièces aisément, si nous ne sommes pas en position de produire des pièces simplement parce qu'il faut respecter la distanciation sociale en Grande-Bretagne et ainsi de suite, ça pourrait prendre un peu plus de temps. Nous devons revoir nos plans, c'est pourquoi il est si important d'avoir un peu de préavis, afin de pouvoir ajuster nos projets à nos capacités et également à nos ambitions. Si nous courons, nous aurons certaines ambitions d'un point de vue sportif mais je dirais que globalement avec quatre semaines de préavis, nous pourrons être prêts à faire face à n'importe quelle situation."

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