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Renault : Abiteboul reconnaît et assume une stratégie "peu lisible"

Alors que l'écurie Renault F1 entre dans sa cinquième saison depuis le retour officiel du constructeur en tant que structure d'usine, Cyril Abiteboul son directeur général admet que la stratégie du Losange peut sembler difficile à lire, tout en l'assumant.

Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport F1

Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport F1

Renault

Depuis son retour, fin 2015, Renault semble voguer entre deux eaux : tout en affichant des ambitions certaines et un calendrier précis au moment d'annoncer son ré-engagement en discipline reine, à la hauteur de ce qui peut légitimement être attendu d'une marque qui a connu d'importants succès et qui fait partie de l'Histoire de la F1, le constructeur a semblé sur la retenue au moment d'y mettre les moyens, à une époque où les grands résultats ne s'obtiennent pas vraiment en jouant l'économie. Un entre-deux auquel se sont mêlées diverses considérations, allant des relations avec ses partenaires au désir d'engager, forcément à grands frais, un des pilotes les plus en vue de la discipline reine.

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Interrogé lors d'une rencontre avec plusieurs médias, dont Motorsport.com, sur le "Renault bashing" qui semble aujourd'hui se répandre après une saison 2019 loin des attentes et un tableau de marche non respecté pour le projet dans son ensemble, Cyril Abiteboul ne botte pas en touche sur le sujet et reconnaît que le chemin emprunté n'a pas été rectiligne. "Donner des ambitions, c'est important, mais donner un calendrier c'est contre-productif. On essaie en permanence de rattraper des échéances que l'on s'est fixé nous-mêmes alors que personne ne nous a demandé d'en fixer. Ça, c'est derrière."

"Après il y a d'autres choses qui contribuent à l'image que l'on a. Je pense que Renault a toujours eu cette image d'être un peu un OVNI dans ce sport. On est français, on est généraliste, dans un univers anglo-saxon premium, on rentre, on sort, on rentre, on sort, on s'engueule avec Red Bull, on s'engueule avec McLaren, c'est quoi ce machin ? Un coup on n'a pas d'argent, un coup on prend [Daniel] Ricciardo. On a une stratégie qui est, j'en conviens, peu lisible."

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Une stratégie peu lisible donc, mais un bilan assumé que ce soit en termes de valeur créée ou d'erreurs commises par le Français. "Mais ce que les gens ne réalisent pas, c'est que pour se frayer un chemin sur cette grille dans un laps de temps extrêmement restreint avec des budgets très largement inférieurs aux autres, il faut jouer des coudes. Et de temps en temps ça veut dire ne pas être là où on nous attend. Je pense que l'on est polarisant, que je suis polarisant, et je l'assume. Quand j'en aurai marre, j'irai faire autre chose, j'aurai fait le tour. Mais je suis fier de la valeur créée autour de cette équipe, je suis fier de cette équipe. Je suis pas mal à l'aise avec mon bilan. Il y a eu des erreurs, j'ai fait des erreurs, je les accepte, mais le bilan général je l'assume parfaitement, au risque de continuer de polariser !"

Propos recueillis par Léna Buffa

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