L'accident de Grosjean pousse le circuit Paul Ricard à innover
Le Circuit Paul Ricard a amélioré l'équipement de ses véhicules d'intervention, tirant notamment des leçons de l'accident de Romain Grosjean en F1 à Bahreïn.
Encore dans toutes les têtes, l'accident dont a été victime Romain Grosjean en fin d'année dernière lors du Grand Prix de Bahreïn doit servir, et va servir. Si l'incroyable enchaînement des circonstances avait mis à l'épreuve les nombreux éléments de sécurité déjà déployés en Formule 1, il va aussi pousser les experts et tous les acteurs à tirer des leçons pour améliorer encore la protection des pilotes et des intervenants sur les circuits.
La FIA a dernièrement publié un rapport complet de l'accident, duquel Grosjean est sorti sans blessure grave mais avec notamment des brûlures importantes à une main. La suite qui sera donnée à ce rapport consistera en une recherche des mesures éventuelles pour améliorer la sécurité.
En marge du travail réalisé par l'instance internationale, d'autres acteurs ont eux aussi mené des réflexions autour des solutions qui peuvent déjà être apportées à leur niveau. C'est le cas du Circuit Paul Ricard, qui a beaucoup planché sur la sécurité de ses pistes durant l'hiver. Le tracé avait déjà annoncé la mise en place de nouveaux panneaux lumineux, mais il a également renouvelé ses véhicules d'intervention. La trêve hivernale, plus longue que d'habitude en raison des répercussions de la crise sanitaire, est devenue une occasion de peaufiner ces aspects incontournables.
Souhaitant prendre les devants dans l'amélioration de ses propres procédures, le tracé varois a par exemple voulu améliorer les temps de réaction en cas d'incident au départ d'une course, ce qui s'est traduit par un renforcement du dispositif de la voiture médicale. Désormais, le véhicule embarque trois personnes : un infirmier, un médecin et un pompier. L'équipement de ce dernier a nettement évolué puisqu'il pourra intervenir directement sur un feu potentiel grâce à un nouvel extincteur portatif, d'une capacité huit fois supérieure à un extincteur normal.
Il est très important de préciser que dans le cadre d'un Grand Prix de Formule 1, les procédures de sécurité demeurent mises en place, gérées et contrôlées par la FIA. Ainsi, la voiture médicale du Castellet et son nouvel extincteur ne concernent pour l'heure que les compétitions pour lesquelles le circuit a la main sur les procédures. Néanmoins, ces avancées mettent l'accent sur la manière dont chaque acteur des sports mécaniques peut tirer des leçons lorsque l'actualité les y amène, avec l'objectif d'améliorer la sécurité de tous les pratiquants, bien au-delà de la F1.
Les moyens humains et matériels dont dispose un circuit comme le Paul Ricard permettent d'assurer des délais d'intervention extrêmement courts. Il est rappelé que la voiture médicale intervient entre 60 et 90 secondes après l'appel du poste signalant un incident ; l'ambulance 30 secondes après (en fonction de la distance à parcourir) ; et l'évacuation d'un blessé prend entre trois et 45 minutes en fonction de la nature de ses blessures.
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