Pourquoi l'accord d'Alfa Romeo avec Sauber sera réévalué tous les ans

Alfa Romeo a expliqué pourquoi son nouvel accord avec Sauber en Formule 1, signé sur le long terme, allait néanmoins être réévalué chaque année.

Antonio Giovinazzi, Alfa Romeo Racing C41

Photo de: Jerry Andre / Motorsport Images

Alfa Romeo a annoncé ce mercredi avoir signé un nouvel accord pluriannuel pour rester en F1 aux côtés de Sauber, accord qui court jusqu'à au moins 2024 selon nos informations. Cependant, l'annonce était claire : ce partenariat sera sujet à des "évaluations annuelles". Cela a entraîné des rumeurs : le constructeur italien pourrait-il en profiter pour soudain quitter la F1 ?

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Son PDG, Jean-Philippe Imparato, explique qu'il s'agit davantage de peaufiner ce qu'attend la marque de son engagement en F1 afin d'atteindre les objectifs sur le long terme, plutôt que de remettre en question son implication. C'était particulièrement important dans l'environnement de constructeurs automobiles qui subissent des règles de plus en plus strictes de la part des gouvernements, concernant les émissions de CO2 et le passage à l'électrique. Par exemple, l'Union européenne a proposé ce mercredi d'interdire la vente de voitures neuves essence et diesel à partir de 2035 en suggérant une réduction de 100% des émissions de CO2 d'ici là.

Évoquant le paradoxe d'un accord pluriannuel avec des réévaluations tous les ans, Imparato déclare : "Si je n'avais pas dit pluriannuel, je n'aurais pas été cohérent quant au message de stabilité. En tant qu'Alfa Romeo, ce dont j'ai besoin, c'est de stabilité, car mon travail est sur le long terme. On ne planifie pas les produits en trois ans, il faut les planifier pour dix ans. J'ai donc besoin de stabilité."

"Mais dans notre monde chaotique, rappelez-vous qu'hier, nous avons entendu la proposition d'une interdiction des moteurs à combustion en 2035. Les moteurs à combustion pourraient être interdits demain matin, sans le moindre commentaire sur le COVID-19. Je ne serais pas responsable si nous n'échangions pas en équipe tous les ans sur la manière de peaufiner cet accord."

"Afin d'être plus performant, comment pouvons-nous inventer de nouvelles choses, par exemple des éditions spéciales de voitures, pour alimenter le business et être réactif ? Il n'y a donc pas de contradiction entre le fait que je veuille travailler sur la vision stable à long terme, et en même temps, que nous relevions les nouveaux défis qui se présentent à nous."

Le directeur d'équipe Frédéric Vasseur, qui va conserver son poste, est satisfait de ce programme. "C'est exactement ce que nous avons fait auparavant", précise-t-il. "Lors des 24 derniers mois, avec la pandémie et toute l'histoire sur les réglementations pour la division automobile, nous avons toujours dû peaufiner nos accords."

"Que nous fassions une réunion n'est pas si important. Nous avons une bonne relation et nous pouvons discuter pour ajuster la direction empruntée par ce partenariat afin de l'adapter au monde. Le monde évolue chaque mois et nous devons être proactifs et réactifs afin de ne pas rester dans le même genre de contrat et d'accord pour les dix prochaines années. Cela n'aurait pas de sens. Il faut être capable d'évoluer."

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