L'affaire Ghosn n'a rien changé à l'engagement de Renault F1
Le séisme qui a secoué la présidence du groupe Renault ne menacera pas le programme F1 du constructeur français, qui a réaffirmé son engagement sans faille auprès de ses troupes.
Photo de: Renault Sport
Depuis le 24 janvier dernier, le groupe Renault n'est officiellement plus dirigé par Carlos Ghosn. Pris dans la tourmente judiciaire au Japon, l'ex-président a démissionné et a depuis été remplacé par Jean-Dominique Senard, avec à ses côtés Thierry Bolloré en qualité de directeur général.
Le séisme provoqué par l'affaire Ghosn a pu faire trembler les responsables du programme compétition de Renault, plus particulièrement en F1, mais le changement de gouvernance n'aura finalement aucune incidence. La nouvelle direction s'y est clairement engagée en interne dès la fin du mois de décembre dernier, comme l'a révélé Cyril Abiteboul, directeur général de Renault F1.
"OK, Carlos Ghosn est parti, mais Thierry Bolloré est un vrai fan de Formule 1", rassure le Français, alors que Renault a présenté cette semaine sa nouvelle monoplace pour la saison 2019. "Malgré son agenda très chargé, il est venu à Viry fin décembre pour s'adresser à tout le personnel et réaffirmer qu'il était un soutien solide, que ce n'était pas parce que Carlos Ghosn n'était plus président que Renault allait limiter son engagement en Formule 1. Il est venu, il a passé son message, c'était très clair, avec 200 personnes devant lui, et il a dit que nous étions là et que la stratégie restait la même."
Renault met la pression sur Liberty Media
Le plan mis en place par Renault depuis son retour avec une écurie d'usine en 2016 suit donc son cours sans être altéré. Les moyens mis en œuvre sont conformes à ce qui était prévu, et l'ambition toujours de renouer avec les podiums et les victoires à compter de 2020. Et ensuite ? Comme tous les constructeurs engagés en F1, le Losange attend des avancées majeures dans les discussions qui doivent sceller un nouvel accord, mais Liberty Media tarde et provoque impatience et anxiété au sein des écuries.
Président de Renault F1, Jérôme Stoll ne cache pas son impatience, à l'instar de ses homologues chez Mercedes, Ferrari ou Red Bull. Et le Français assure qu'il mettra la pression sur le président de la F1, Chase Carey, alors qu'une première deadline n'aurait pas été respectée.
"Les Accords Concorde arriveront à leur terme d'ici deux ans, et nous avons besoin de visibilité pour savoir ce qui va se passer à l'étape suivante", insiste Jérôme Stoll. "Ma principale préoccupation est d'avoir une décision. Nous faisons tout pour. J'ai eu plusieurs discussions avec Chase Carey à ce sujet."
"Il a promis que la décision serait prise en fin d'année dernière. Aucune décision n'a été prise. Alors je vais pousser pour ça. Dès que je vais le rencontrer à nouveau, à Melbourne ou peut-être à Barcelone la semaine prochaine, je vais commencer à le pousser à nouveau sur le sujet. Que prévoyez-vous ? Quand allez-vous prendre une décision ? C'est crucial pour nous."
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