Affaire Vettel/Whiting : Verstappen appelle à ne plus diffuser les insultes

Invité exceptionnel de la conférence de presse des pilotes ce jeudi à Interlagos Charlie Whiting a pu revenir en détail sur certains épisode du GP du Mexique, et notamment ceux concernant Sebastian Vettel.

Max Verstappen, Red Bull Racing, et Sebastian Vettel, Ferrari, sur le podium

Max Verstappen, Red Bull Racing, et Sebastian Vettel, Ferrari, sur le podium

XPB Images

Charlie Whiting, délégué de la FIA
Sebastian Vettel, Ferrari sur la grille
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H derrière Felipe Massa, Williams FW38
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H
Charlie Whiting, Délégué de la FIA lors d'une conférence de presse
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H salue la foule à la fin de la course
Sebastian Vettel, Ferrari fête sa troisième place sur le podium
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB12
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB12
Max Verstappen, Red Bull Racing RB12
Podium : le troisième, Daniel Ricciardo, Red Bull Racing avec Max Verstappen, Red Bull Racing
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H
Podium : le troisième, Daniel Ricciardo, Red Bull Racing avec Max Verstappen, Red Bull Racing
Max Verstappen, Red Bull Racing RB12
Sebastian Vettel, Ferrari SF16-H s'arrête aux stands
Sebastian Vettel, Ferrari sur la grille
Max Verstappen, Red Bull Racing RB12 sur la grille
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB12
Sebastian Vettel, Ferrari sur la grille
Charlie Whiting, délégué de la FIA

À la fin du Grand Prix du Mexique, furieux d’avoir vu Max Verstappen conserver sa position alors qu’il avait coupé à travers l’herbe aux virages 1 et 2, Sebastian Vettel s’était emporté contre son adversaire et la direction de course puis s’était rendu coupable d’une manœuvre dangereuse sur Daniel Ricciardo, qui tentait de le dépasser.

Après être monté sur le podium pour récupérer le trophée de la troisième place, suite à la sanction de cinq secondes infligée à Verstappen pour sa faute, Vettel avait lui-même été pénalisé de 10 secondes et rétrogradé au 5e rang.

Même si la décision rendue à ce sujet avait déjà livré une grande parte de l’explication, Charlie Whiting, le directeur de course, a tenu à développer d’avantage la vision des commissaires.

"Revenons à la Hongrie, où il y a eu deux incidents impliquant Kimi [Räikkönen] et Max. Ils ont fait l'objet de longues discussions au briefing des pilotes en Allemagne, et le consensus était que bouger au freinage n'était pas acceptable. Puis il y a eu cet incident entre Lewis [Hamilton] et Max au Japon. Nous l'avons étudié après la course, les commissaires ont jugé qu'il n'y avait pas polémique et nous en avons reparlé au briefing des pilotes à Austin."

"Du coup, c'est à Mexico que cette règle a été appliquée pour la première fois. Si un pilote fait un changement de direction au freinage et qu'un autre doit l'éviter, c'est considéré comme une manœuvre dangereuse et c'est pénalisé. Sebastian a bougé au freinage, et c'était potentiellement dangereux, et c'était un changement de direction anormal, donc la pénalité est logique."

"Les deux voitures sont sur la gauche de la piste, Sebastian se déporte vers sa gauche dans la zone de freinage et Daniel doit l'éviter. Si l'avant droit de Daniel avait heurté l'arrière gauche de Sebastian, cela aurait été un scénario très différent. C'était potentiellement dangereux."

Les deux intéressés, présents eux aussi en conférence de presse, ont pu réagir à ces arguments. Après avoir critiqué la lenteur de la décision, l’Australien a abondé dans son sens : "Du point de vue des fans et des pilotes, on ne veut pas attendre si longtemps après la course pour avoir un résultat, mais c'est comme ça."

"Comme l'a expliqué Charlie, quand on est dans la zone de freinage, surtout quand on dépasse, on met la voiture à la limite. On essaie de freiner plus tard, donc on est à la limite. Ce n'est pas que nous ne contrôlons pas la voiture, mais nous n'avons pas beaucoup de marge de manoeuvre une fois qu'on a lancé un dépassement, c'est difficile d'avorter la manoeuvre. J'aime les batailles acharnées, mais nous allons essayer d'éviter de bouger au freinage à l'avenir."

Et pour l’Allemand, contrairement à ce que les images montrent pourtant, le pilote Red Bull était déjà en perdition au moment de son dépassement : "Bien sûr, je ne suis pas d'accord avec cette décision. Je me suis décalé une fois pour défendre ma position et j'ai laissé suffisamment de place à Daniel au freinage, ma voiture est restée droite pendant la majeure partie du freinage. S'il a bloqué sa roue, c'est parce qu'il n'y avait pas assez d'adhérence à l'intérieur. Je ne pense pas que ce fût réellement dangereux pour Daniel. Mais il faut faire avec cette décision."

Et, sur ce sujet, Whiting de conclure en défendant les commissaires dans leur travail d’analyse : "Inutile de dire que je suis en désaccord. Comme l'a souligné Lewis, tous les incidents sont différents. Les commissaires ont énormément d'images que vous ne voyez pas à leur disposition. C'est facile de dire que les décisions ne sont pas cohérentes, mais quand on les étudie en détail, on voit que ça a du sens. Il y a de petites différences, et c'est pour ça qu'il faut parfois les expliquer."

Ne pas diffuser les insultes

Autre chapitre de la relation de Vettel avec la direction de course : ses insultes proférées à l’encontre de Charlie Whiting lui-même et qui ont été diffusées publiquement après être passées par le canal de la radio entre le pilote et son stand, canal qui est depuis longtemps repris par la réalisation télévisée des Grands Prix.

Après que la FIA se soit intéressée au cas du quadruple champion du monde, il a été décidé à titre exceptionnel de ne pas soumettre ces faits au tribunal de l’instance et donc de ne pas les exposer à sanction.

Pour Whiting, l’incident est clos et les excuses immédiates ont suffi : "Je vais vous donner mon avis sur ce qui a été dit sur moi : ce n'est pas la première fois qu'il y a un langage injurieux, et c'est malheureux qu'il m'ait été adressé. Le fait que Sebastian m'ait présenté ses excuses si peu de temps après la course était suffisant pour que je passe à autre chose. Il se passe des choses dans le feu de l'action. Personnellement, j'ai le sentiment que c'est suffisant."

L’Allemand a d’ailleurs réitéré ses excuses. "Tout a été dit. Je suis désolé de ce que j'ai dit. Je pense qu'on peut comprendre pourquoi je n'étais pas très content à ce moment-là. Je ne le pensais certainement pas. C'était normal d'aller voir Charlie juste après, je lui ai écrit une lettre également. Je suis content que Charlie ait accepté mes excuses."

Vettel a d’ailleurs trouvé un soutien en la personne de Max Verstappen, qui s’interroge sur l’intérêt de la diffusion de tels moments. "Sur le coup, on peut dire de mauvaises choses, mais c'est comme si on mettait des micros aux joueurs de football ou d'autres sports. Imaginez tout ce qu'on entendrait ! Avec la radio autour de soi, c'est très dangereux. Peut-être qu'on ne devrait pas les diffuser. Nous pilotons à la limite, nous avons des batailles et l'adrénaline est très élevée. Si c'est mauvais pour les jeunes générations, ne le diffusez pas."

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