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Un aileron arrière flexible vaudrait jusqu'à 0"5 au tour

La directive technique sur la flexibilité des ailerons arrière pourrait-elle rebattre les cartes au niveau de la hiérarchie en Formule 1 ?

Gros plan sur l'aileron arrière de l'Aston Martin AMR21 de Sebastian Vettel

Gros plan sur l'aileron arrière de l'Aston Martin AMR21 de Sebastian Vettel

Giorgio Piola

Une directive technique envoyée par la FIA aux équipes il y a une dizaine de jours a annoncé des tests plus stricts afin de contrôler la rigidité des ailerons arrière, puisque certains d'entre eux seraient considérés comme trop flexibles malgré leur capacité à passer les tests en vigueur avec succès. Certaines écuries se sont insurgées contre cette mesure ; d'autres déplorent qu'elle ne soit mise en œuvre que dans quatre semaines, au Grand Prix de France.

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Or, les directives techniques de la FIA ne sont qu'indicatives, et c'est aux commissaires de course de prendre d'éventuelles décisions. Chez Aston Martin, où rigidifier l'aileron arrière n'est pas nécessaire, on n'exclut justement pas de porter réclamation lors des épreuves à venir…

"Nous n'avons pas réfléchi à ça, donc je ne peux pas vous répondre", indique le directeur d'équipe Otmar Szafnauer au sujet d'une éventuelle réclamation. "C'est quelque chose que ferait notre équipe technique. Mais je peux vous assurer… Tout est flexible, il faut le comprendre. Rien n'est infiniment rigide. Si l'on met suffisamment de force dessus, tout est flexible. Mais nous sommes loin de l'être autant que les autres. Nous avons un aileron arrière rigide, et je suis content que la FIA agisse à ce sujet."

Toto Wolff s'est justement inquiété du "vide juridique" qui pourrait exister à Monaco et à Bakou avant la mise en application de la directive technique, et Otmar Szafnauer est également de l'avis que le délai laissé par la FIA est trop long. "Concevoir quelque chose qui est flexible juste comme il faut et réussit le test en étant quand même flexible, ça requiert un gros effort. Mais concevoir quelque chose de rigide ne requiert aucun effort. Et ça peut être fait très, très vite", estime l'Américain.

Bien sûr, l'un des motifs de contentieux est le fait que la piste de Bakou, avec ses longues pleines charges, devrait être particulièrement favorable aux ailerons flexibles. "C'est très spécifique au circuit", analyse Szafnauer. "Sur certaines pistes, ça n'aide pas du tout, et sur d'autres, avoir un aileron arrière flexible aide bel et bien. Je pense que cela jouera un petit peu en notre faveur, peut-être de deux dixièmes de seconde au tour. Mais il y a des tracés où l'on n'a aucun bénéfice, et d'autres où ça peut être jusqu'à une demi-seconde." De quoi alimenter les débats au Grand Prix d'Azerbaïdjan, certainement.

Quant à la polémique concernant l'impact de la réglementation sur les voitures à faible inclinaison vers l'avant, Aston Martin a jeté l'éponge malgré une monoplace particulièrement affectée. "Je pense que le sujet est clos. Nous avons eu de bonnes conversations et discussions, tentant de comprendre le processus et comment cela s'est passé. Je pense qu'il n'y aura rien à l'avenir", conclut Szafnauer.

Propos recueillis par Luke Smith

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