Aileron Mercedes : Red Bull maintient la pression sur la FIA

Red Bull Racing se range derrière les compétences de la FIA pour s'assurer de la légalité de l'aileron arrière Mercedes mais évoque certaines limites.

Lewis Hamilton, Mercedes W12

Charles Coates / Motorsport Images

Brandissant la menace d'une réclamation à l'encontre de Mercedes si ses doutes se confirment autour de l'aileron arrière de la W12, Red Bull se range pour le moment derrière le travail de vérification du législateur. "C'est à la FIA de s'en charger", martèle au micro de Sky Sports Christian Horner, qui assure n'avoir aucun doute sur une "solution intelligente" trouvée par l'écurie allemande mais estime que "la question est désormais de savoir si elle est légale".

Plus tôt vendredi, le directeur de Red Bull Racing a évoqué des "marqueurs témoin" qui corroboreraient les analyses menées par Red Bull sur l'aileron de la Mercedes. Mais dans le clan de Brackley, on a répondu ne pas comprendre de quoi il s'agissait, assurant par ailleurs qu'il n'y avait pas de témoins de ce genre pouvant démontrer une éventuelle flexibilité trop importante de l'élément. Sur ce point, Christian Horner refuse de s'étaler davantage mais insiste sur "des indices très, très clairs".

"C'est un fait, il suffit de regarder les stats, de regarder les vitesses de pointe que Mercedes a pu atteindre lors des deux dernières courses", rappelle-t-il. "À Mexico, ils étaient 14 km/h plus rapides que nous, et 27 km/h au Brésil. […] Je pense qu'il y a des indices très, très clairs des quatre ou cinq derniers [Grand Prix], en gros depuis la Hongrie. Il y a eu un changement important de de la vitesse de pointe qui est devenu de plus en plus important."

Ironisant au passage sur l'amende dont a écopé la semaine dernière Max Verstappen, qui a touché l'aileron arrière de Lewis Hamilton dans le parc fermé à Interlagos, Christian Horner laisse pour le moment la main à la FIA. Mais dans un second temps et sur les prochains tracés du calendrier, la réclamation pourrait bel et bien tomber.

"On ne peut pas aller tâter un aileron parce que l'on est passible d'une amende de 50 000 € pour ça, c'est à la FIA de s'en charger", dit-il. "Ils ne reçoivent pas d'amende, ils ont la capacité de vérifier tous les aspects de la voiture et c'est leur boulot. C'est pourquoi nous leur faisons confiance pour le faire. N'oubliez pas que nous allions faire l'objet d'une réclamation en Azerbaïdjan pour notre aileron arrière. Ça pourrait ne pas être ici. Nous ne sommes pas autant préoccupés pour cette course que pour celle de Djeddah en particulier, ou celle sur le nouveau [circuit d'] Abu Dhabi, car il y aura une dépendance énorme à la vitesse de pointe."

Pour Red Bull, les limites de cette situation s'arrêtent aux moyens dont dispose la FIA pour faire appliquer son règlement face à une armée d'ingénieurs. "Ils ont évidemment une quantité de ressources limitée, ils sont probablement quatre personnes à la FIA contre un paquet de grands cerveaux dans le paddock", fait remarquer Christian Horner. "Alors bien sûr, au niveau des équipes, nous nous penchons sur Mercedes et ils le font dans l'autre sens, mais c'est la nature de ce sport de compétition technique, qui le rend si fascinant."

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