Ailerons flexibles : Red Bull et McLaren saluent l'intervention de la FIA
Red Bull et McLaren font partie des écuries ne se sentant pas concernées par la directive technique visant la flexibilité de certains éléments, et accueillent l'intervention de la FIA comme une bonne nouvelle.
Le nouveau tour de vis décidé par la FIA pour lutter contre les ailerons flexibles est plutôt bien accueilli dans le paddock de Monza, où se court ce week-end le Grand Prix d'Italie. Plus particulièrement par Red Bull et McLaren, qui voient d'un bon œil la directive technique qui entrera en vigueur à partir du Grand Prix de Singapour.
Comme nous le révélions en milieu de semaine, la FIA soupçonne des équipes d'exploiter "des zones de conformité localisées conçues à dessein" ainsi que "le mouvement relatif entre les composants adjacents" pour améliorer de manière significative les performances aérodynamiques de leur monoplace.
A priori, cette directive ne vise pas une seule équipe mais plusieurs qui se seraient retrouvées dans le radar du législateur, après des soupçons de plus en plus forts de contournement du règlement. Alors que chaque écurie a désormais jusqu'au 8 septembre pour notamment fournir à la FIA des dessins techniques et des images de leurs assemblages autour du nez et du montant d'aileron arrière, certains patrons d'écurie affichent une plus grande sérénité que d'autres.
"Ce n'est pas quelque chose qui nous affecte", déclare Christian Horner à la tête de Red Bull. "Mais on a vu quelques museaux 'caoutchouteux', si l'on peut dire. On verra donc si ces problèmes seront résolus à Singapour."
Chez McLaren, Andrea Stella va encore plus loin dans le degré de confiance, assurant que son écurie n'étant pas concernée, l'intervention de la FIA pourrait resserrer un peu plus les écarts au sein du peloton et ainsi lui être profitable.
"La FIA dispose de beaucoup d'informations, et ils peuvent voir des choses que les autres équipes ne peuvent pas voir en ce qui concerne l'inspection des voitures", précise le directeur de l'écurie anglaise. "Ils sont très compétents, donc on fait 100% confiance à leur jugement et à leur approche. Et s'ils pensent qu'il était temps de publier une directive technique, alors ça veut dire qu'il y a une bonne raison de le faire. Franchement, nous ne sommes pas très inquiets à ce sujet. On juge cela positif : si la FIA a estimé que c'était nécessaire, c'est qu'il y avait quelque chose contre quoi sévir. Pour nous, je pense que c'est une bonne nouvelle."
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Présent en conférence de presse ce vendredi, Frédéric Vasseur s'est montré plus concis mais s'en est lui aussi remis à la FIA. "On doit faire confiance à la FIA : si elle considère qu'il doit y avoir une directive technique, c'est parce que le règlement n'était pas suffisamment clair", rappelle le patron de Ferrari. "On fait confiance à la FIA dans ce sens."
Récemment, Aston Martin faisait partie des écuries citées comme potentiellement visées par cette directive technique, à tel point que la monoplace conçue à Silverstone aurait déjà fait l'objet de modifications au niveau de son aileron avant. Des spéculations sur lesquelles Mike Krack, directeur de l'équipe, a refusé de s'attarder. "Je ne peux pas parler pour les autres écuries, mais pour nous ce ne sera pas un casse-tête", a-t-il simplement commenté.
Propos recueillis par Jonathan Noble
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