Tost éloigne une promotion rapide d'Albon chez Red Bull
Chez Toro Rosso, on estime qu'une promotion d'Alexander Albon chez Red Bull dès 2020 interviendrait beaucoup trop tôt, et que le pilote thaïlandais n'est pas prêt pour un tel défi.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Directeur de l'écurie Toro Rosso, Franz Tost a remis les points sur les "i" quant à la situation d'Alexander Albon. Si le rookie impressionne son équipe en ce début de saison, il reste loin d'une éventuelle promotion chez Red Bull Racing. Avec le début de saison compliqué de Pierre Gasly, les regards se sont inévitablement tournés vers d'éventuelles options, alors que le clan autrichien a parfois pris des décisions inattendues et rapides en matière de promotions de pilotes. Pas question, à l'heure actuelle, d'envisager cette hypothèse, et Franz Tost s'est chargé de le rappeler alors que la F1 fait son retour en Europe.
"Red Bull est dans un autre monde", prévient-il au micro de Motorsport.com. "Red Bull est une équipe qui court pour des victoires et pour des titres. Pour moi, il [Albon] a besoin d'au moins deux ou trois années, et je dis toujours qu'un pilote en a besoin avant de savoir comment s'en sortir en F1."
"Je peux l'expliquer avec des exemples. Il est confronté à de nouvelles situations lors de chaque séance de qualifications la première année. Prenez Bakou : le soleil entre les gratte-ciel était différent à 14h par rapport à la dernière séance d'essais libres le matin. L'adhérence était différente. Et il était confronté à ces conditions pour la première fois en qualifications. C'est la différence. Maintenant, on peut dire : 'En 2020 il ne saura pas non plus quel temps il fera'. C'est vrai. Mais au moins, il aura l'expérience quant au pilotage sur les vibreurs, l'angle d'approche des virages, la manière de réagir avec les freins, la vitesse qu'il peut adopter dans les virages pour ensuite accélérer en sortie de la meilleure manière possible."
Leclerc, l'exception qui confirme la règle ?
Non sans faire allusion aux mésaventures de Daniil Kvyat par le passé, et en rappelant que certains profils restent à part – Max Verstappen ou Charles Leclerc, au hasard –, Franz Tost souligne le danger que peut représenter une promotion trop rapide dans une écurie de pointe pour un jeune pilote.
"Plus un pilote est souvent en piste, plus il est rapide et peut s'adapter à de nouvelles conditions", insiste-t-il. "S'il pilote pour un top team, les attentes sont différentes. La pression augmente, et il peut alors penser à forcer les choses ; il fonce alors dans une machine qui peut envoyer un retour de flamme. Après, on peut dire que Leclerc fait du super boulot chez Ferrari. Mais il était aussi très bien préparé et a démontré des performances sensationnelles dans toutes les formules de promotion. Cela contredit la thèse selon laquelle il faut trois ans pour qu'un pilote soit préparé correctement. Mais selon moi, il faut normalement deux à trois ans."
Propos recueillis par Christian Nimmervoll
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