Alonso attaque "l'incompétence" des commissaires à Miami

Invité à réagir à sa seconde pénalité au Grand Prix de Miami, Fernando Alonso l'a qualifiée de "très injuste" et s'en est pris à "l'incompétence" des commissaires de l'épreuve.

VIDÉO - Un Hot Lap du circuit de Barcelona Catalunya

Déjà pénalisé en course pour sa responsabilité dans la collision avec Pierre Gasly, Fernando Alonso avait écopé après le Grand Prix de Miami d'une seconde sanction de cinq secondes pour avoir tiré un "avantage durable" de l'un de ses court-circuitages de la chicane du tracé floridien en fin de course.

Pour rappel, alors qu'il était à la tête d'un groupe de pilotes en lutte pour les dernières positions dans le top 10, avec moins d'une seconde d'avance sur Mick Schumacher, Alonso a coupé le virage 15 en tirant tout droit dans la chicane. L'écart entre l'Allemand et lui, qui était auparavant de 0,675 seconde, est immédiatement grimpé à 1,545 seconde à un moment crucial, celui de la détection DRS. Dans la ligne droite suivante, l'Espagnol n'était donc plus sous la menace directe de son adversaire, alors que le pilote Haas se retrouvait en sus privé du DRS et attaqué par deux pilotes.

Schumacher s'étant peu après accroché avec Sebastian Vettel, alors qu'Esteban Ocon se retrouvait ralenti par cette bataille, Alonso a bénéficié d'un peu d'air, ce qui lui a permis de s'échapper pour tenter d'assurer sa position dans le top 10 en dépit de sa première pénalité de cinq secondes. Toutefois, après la course, les commissaires du GP de Miami l'ont épinglé en considérant que sa manœuvre lui avait bien permis de tirer un avantage injustifié.

Le PDG d'Alpine, Laurent Rossi, avait publié dans les jours suivant la course un communiqué pour expliquer que cette sanction, qui a sorti Alonso du top 10, était "difficile à accepter" et regretter de n'avoir pas pu présenter les preuves de son ralentissement par la suite pour "perdre" le temps gagné de façon illégitime.

Interrogé sur le sujet en conférence de presse ce vendredi à Barcelone, Alonso s'est pour sa part montré très mécontent et s'en est pris aux commissaires de la course de Miami. "Eh bien, c'était injuste", a-t-il ainsi répondu quand la question de ce qu'il pensait de la pénalité lui a été posée. "Nous pensons que c'était très injuste et qu'il s'agissait simplement d'incompétence de la part des commissaires. Ils n'ont pas été très professionnels à Miami."

Fernando Alonso dans la chicane de Miami

Fernando Alonso dans la chicane de Miami

"J'ai manqué un virage et ensuite j'ai rendu le temps dans le tour, mais évidemment après avoir manqué un virage, il y a le temps du secteur après ce virage, donc ça affiche la couleur [violette, synonyme de meilleur partiel absolu]. Ils ont pris la décision sans demander le moindre preuve. Donc nous sommes arrivés après la course avec toutes les preuves et toutes [les données montrant] le temps rendu, et ils étaient en train de ranger."

"Ils n'étaient même pas dans la pièce. Nous sommes venus, nous avons montré toutes les données. Donc ils nous ont dit : 'Donnez-nous cinq minutes', et ensuite ils avaient les mains liées, probablement parce qu'ils avaient déjà publié la pénalité, et ils ne savaient pas comment faire machine arrière avec ce document. C'était donc vraiment mauvais, et honnêtement... C'est déjà du passé, mais c'est quelque chose qui ne devrait pas arriver en Formule 1, avec les professionnels et les standards actuels de la discipline."

Concernant les temps enregistrés, l'on note que le 53e tour de Fernando Alonso, celui du court-circuitage, a été réalisé en 1'33"331, puis les deux suivants en 1'33"420 et 1'33"441, soit dans tous les cas des temps plus rapides que la plupart de ses poursuivants directs et même que le pilote qui le précédait sur la piste, à savoir Bottas.

Il faut avoir une certaine connaissance de la course avant d'être directeur de course [...] Et je ne pense pas que ces connaissances soient en place pour le moment.

Fernando Alonso

Expliquant par ailleurs qu'il n'avait "assurément pas" noté d'amélioration en dépit des changements effectués à la direction de course suite à la polémique d'Abu Dhabi, Alonso a remis en cause la connaissance de la course des officiels et, sans le nommer, s'en est pris à Niels Wittich, qui officiait en tant que directeur de course lors des cinq premiers GP.

"Je veux dire, nous avons déjà vu deux ou trois choses qui prouvent qu'on doit encore améliorer beaucoup de points. La course est... il faut avoir une certaine connaissance de la course avant d'être directeur de course ou d'essayer de contrôler une course. Et je ne pense pas que ces connaissances soient en place pour le moment. Je sais qu'il y a un nouveau directeur de course ici. Je pense qu'[Eduardo] Freitas a beaucoup plus d'expérience avec le WEC et avec d'autres catégories au plus haut niveau. Et je crois que cela va déjà améliorer les choses."

Puis, faisant référence à la controverse autour des protections au virage 14 de Miami, lieu des sorties de piste de Carlos Sainz et Esteban Ocon en essais libres, il a ajouté : "Mais ce n'était pas... Je veux dire, même les accidents que nous avons eus à Miami avec Carlos et Esteban ; nous avons fait pression pour avoir des barrières là-bas et des pneus ou des Tecpro, peu importe, et personne n'a rien fait. Donc, quand vous n'avez pas cette connaissance de la course, il est difficile de parler."

Avec Alex Kalinauckas et Luke Smith

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