Alonso : "Je suis resté motivé car je suis un compétiteur"
Privé de victoire en Formule 1 depuis cinq ans, le pilote McLaren reste motivé alors que le retour en Europe passe par son Grand Prix national.
Fernando Alonso, McLaren, sur la grille
Zak Mauger / Motorsport Images
Fernando Alonso dispute ce week-end son Grand Prix national et, pour la première fois depuis son retour chez McLaren, il le fera avec une monoplace capable de se battre à la régulière pour le top 10. Ce rendez-vous barcelonais marque également un anniversaire dont le double Champion du monde se serait bien passé : celui de sa dernière victoire en F1, décrochée en Catalogne avec Ferrari en 2013. Depuis, plus rien…
Ce goût de la victoire, Alonso la retrouvé le week-dernier à Spa-Francorchamps à l'occasion de ses débuts en WEC. Forcément un bon point, mais en dépit de son programme très chargé en 2018, l'intéressé ne mélange pas les choses, ni les sentiments. Son objectif reste de retrouver à terme la lutte pour la victoire en F1, ce que ne lui permet pas encore sa McLaren à moteur Renault. Mais cette monoplace a le mérite d'avoir sorti l'Espagnol des trois années de galère avec Honda.
"Je suis resté motivé car je suis un compétiteur, j'aime courir, j'aime gagner", répond-il à ceux qui s'interrogeraient de le voir toujours au rendez-vous malgré les tristes résultats des trois dernières saisons. "En 2013, nous avons gagné ici. Je crois que les pneus se dégradaient beaucoup cette année-là. Nous avons fait un arrêt supplémentaire et sommes parvenus à gagner la course, sans avoir la meilleure voiture. Nico [Rosberg] était en pole avec six dixièmes d'avance, je crois [254 millièmes, ndlr]."
"La saison 2014 a été difficile, et les trois dernières années, vous savez que nous avions beaucoup de difficultés. Cette année, cela n'a pas trop mal commencé, surtout au niveau des points. Le week-end dernier à Spa ne va rien changer, ce sont deux championnats différents, deux mondes différents. Dès que j'aurai une voiture proche de la victoire, je la saisirai. J'ai fait des bien meilleures courses ces cinq dernières années, même si ma dernière victoire date d'il y a cinq ans. Je n'ai jamais fait une aussi bonne course qu'à Bakou, et j'ai fini septième."
La preuve par sept
La septième place, il s'y est abonné en terminant les trois derniers Grands Prix à ce rang. Des résultats obtenus en maximisant les circonstances de course ainsi que le rythme meilleur de la MCL33 sur les longs relais, mais qui ne masque pas la réalité : la monoplace de Woking est loin du compte, et pas au niveau de la concurrence directe.
Pour espérer conserver la flatteuse quatrième place qu'occupe l'écurie britannique au championnat constructeurs, il en faudra plus, peut-être grâce aux évolutions apportées ce week-end. Cependant, le retour en Europe marque l'introduction de nouveautés chez toutes les équipes…
"Je pense que nous sommes clairement derrière, nous ne sommes pas là où nous espérions et pensions être au début de l'hiver", constate Alonso, jonglant entre satisfaction et frustration. "En même temps, c'est un début de saison très positif. Nous sommes la seule équipe à avoir fini les quatre courses avec les deux voitures. Nous sommes quatrièmes du championnat des constructeurs. Il y a trois mois, c'est nous qui avons fait le moins de tours en essais, et la fiabilité était source d'inquiétude."
"Nous sommes satisfaits des résultats et du classement, mais nous ne passons pas en Q3, nous ne sommes pas encore dans le top 10. Nous voulons changer ça ce week-end, sur un tracé différent. Avec les évolutions, espérons gagner un peu en rythme. Le plus important est de continuer à marquer des points le dimanche."
L'écart qui sépare McLaren des équipes les plus proches, mais aussi des top teams, Alonso admet ne pas savoir le quantifier. La cruelle statistique des qualifications souligne d'ailleurs les manques de la MCL33, qui n'a pas franchi une seule fois l'écueil de la Q2 en 2018.
"C'est difficile d'être précis pour dire à quel point nous sommes derrière", hésite Alonso. "Nous avons été éliminés en Q2 lors des quatre courses, nous étions 1,8 à deux secondes derrière. C'est mon estimation, mais je ne sais pas à quel point ils attaquent en Q2, cela dépend du circuit également. Nous sommes allés sur des tracés où la puissance était très importante, nous verrons ce qu'il en est ici et à Monaco. Il y a beaucoup d'évolutions en Espagne, certaines fonctionnent mieux que d'autre. L'an dernier, nous n'avions aucun point à ce stade de la saison. Là, nous sommes sixième chez les pilotes et quatrième chez les constructeurs, c'est un bon début de saison."
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