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Qu'apportent les tests de la F1 2018 à Alonso et Renault ?

Fernando Alonso va de nouveau prendre le volant de la Renault R.S.18 dans l'optique de son retour en 2021. Si rouler dans une monoplace dépassée limite les axes de travail, il s'agit toutefois d'un atout précieux pour gagner du temps avant l'intersaison.

Fernando Alonso, Renault F1 Team R.S.18

Photo de: Renault Sport

De retour en Formule 1 l'an prochain avec Renault, qui prendra le nom d'Alpine F1 Team, Fernando Alonso réunit le maximum d'ingrédients possible pour être dans le coup rapidement. Même si le pilote espagnol a surtout en tête l'échéance de 2022, année qui verra l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation technique, son appétit pour signer de gros résultats dès 2021 va crescendo, bien aidé par les deux podiums récemment décrochés par Daniel Ricciardo.

Depuis qu'il a mis derrière lui son programme IndyCar qui l'a vu participer aux 500 Miles d'Indianapolis en août dernier, le double Champion du monde axe toute sa concentration sur son retour. Ainsi, même s'il doit ronger son frein avant de renouer avec la compétition, Alonso est déjà au travail avec sa nouvelle équipe depuis le début de l'automne. Si tout a commencé par une visite à Enstone, les choses se sont ensuite enchaînées : simulateur, moulage du baquet, présence sur un Grand Prix à Imola… et premiers essais !

À Barcelone le mois dernier, respectant la réglementation en vigueur, l'Espagnol a pu tester la R.S.20 dans la limite de 100 km, lui offrant un aperçu de ce que sera la monoplace qu'il aura entre les mains en 2021, gel partiel des châssis oblige. Faute de pouvoir rouler davantage avec cette monture, il a obtenu de Renault le fait de multiplier les sorties au volant de la monoplace 2018, pour laquelle aucune restriction de distance n'est imposée. La semaine dernière, il était au volant de cette F1 durant deux journées sur le circuit de Bahreïn. L'expérience sera renouvelée dans quelques jours à Abu Dhabi, preuve qu'il ne s'agit pas d'un luxe mais d'un véritable programme de préparation qui profite à la fois à Alonso et à l'écurie.

"Il veut passer plus de temps dans la voiture pour s'habituer à l'équipe, pour s'habituer aux systèmes, aux procédures, ajuster sa position dans le baquet, le volant, tout ce qui va avec", précise Marcin Budkowski, directeur exécutif de Renault F1. "Mais il y a aussi le fait qu'il n'a pas piloté la voiture depuis deux ans. Ce sont des voitures sacrément rapides. Il doit retrouver la forme, revenir dans le rythme, alors il saisit toutes les opportunités qu'il peut pour piloter."

Fernando Alonso, Renault F1 Team R.S.18

"C'est une opportunité de piloter et de travailler avec lui sur des choses comme le volant, la position des boutons qu'il préfère, la manière dont il veut activer tous les différents systèmes dans la voiture, s'entraîner avec les procédures. Ça paraît simple, mais plus on s'entraîne avec ces choses-là, moins il faut se pencher dessus lors des essais hivernaux. Nous n'aurons que trois jours d'essais pour nos deux pilotes lors des essais hivernaux, alors ça permet de s'entraîner avec les procédures FIA, avec toutes les choses différentes qu'il faut connaître et qui pourraient varier de ce qu'il a connu auparavant, tout en s'habituant à l'équipe. La voiture est différente, c'est celle de 2018 et nous avons énormément progressé depuis. Mais c'est le même ADN. La voiture de 2020 est meilleure, mais au bout du compte, il s'habitue à une Renault même si elle a deux ans, et c'est bénéfique."

Absent du plateau F1 ces deux dernières saisons, depuis son dernier Grand Prix disputé à Abu Dhabi en 2018 avec McLaren, Alonso a signé un contrat de deux ans avec Renault pour faire son retour dans la discipline. C'est notamment par son état d'esprit et sa motivation qu'il a séduit les dirigeants du Losange, qui s'étaient aussi penchés un temps sur le profil de Sebastian Vettel ou de Valtteri Bottas pour succéder à Daniel Ricciardo. Ce comportement affamé de "requin", comme l'a décrit le directeur de l'écurie Cyril Abiteboul, est aussi rapporté par Marcin Budkowski à Enstone au détour d'une anecdote.

"Nous étions dans la soufflerie, et il m'a dit : 'On ne peut pas faire tourner la voiture de 2022 pour le moment ?'", se souvient-il. "J'ai dit que non, nous ne pouvions pas à cause de la réglementation. Il m'a dit : 'Quand peut-on commencer le développement ?'. Et j'ai répondu que c'était au 1er janvier. 'OK, est-ce que vous la faites tourner le 1er janvier ?' Normalement nous ne le faisons pas, mais cette année nous pourrions le faire. Il a conclu : 'OK, nous devons la faire tourner le 1er janvier, je peux venir ici et vous aider'. Voici quel est le niveau de motivation de Fernando actuellement."

Fernando Alonso, Renault F1 Team R.S.18

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