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Analyse : Le problème du dépôt de gomme accru en Europe

Après le deuxième Grand Prix de la saison, un grand nombre de pilotes se sont plaints des dépôts de gomme laissés en piste par les pneus Pirelli

Après le deuxième Grand Prix de la saison, un grand nombre de pilotes se sont plaints des dépôts de gomme laissés en piste par les pneus Pirelli. Si le manufacturier italien a réalisé un bon travail dans l'amélioration du spectacle en course, cette situation le prive d'un bulletin sans faute. Une problématique à laquelle il doit remédier rapidement.

Le premier à avoir soulevé ce problème est Paul di Resta. Auteur d’une 10ème place synonyme de point à Sepang, le pilote Force India a révélé que lorsqu’il était derrière une autre monoplace, ses mains avaient été percutées par des bouts de gomme, projetés par le passage de la voiture qu’il suivait.

"Vers la fin de la course, cela devenait difficile de dépasser. Les déchets de gomme continuaient à se déposer sur le circuit et ils heurtaient mes mains. Au milieu d’un virage rapide, ces morceaux de gomme ont heurté mes mains alors que je tournais le volant. La gomme n’est pas le matériau le plus tendre et si elle vous touche au bon endroit, ça pourrait faire mal," avait expliqué Paul di Resta au journal britannique The Telegraph.

Vitaly Petrov a également pointé du doigt les dépôts de gomme. Le pilote russe est sorti de la piste en Malaisie, sa R31 s'était envolée sur une bosse se trouvant sur le bas-côté du circuit malaisien. Rien d'anormal si ce n'est qu'il a estimé que les dépôts de gomme pourraient être la cause de sa sortie.

"Pour être honnête, je ne comprends toujours pas ce que j’ai fait. Le virage est difficile, mais pour être franc les pilotes n’essayent pas de gagner tant de temps dans ce virage. Il y avait encore quatre tours à disputer. Je savais que Lewis [Hamilton] était derrière moi, et je savais que mes pneus étaient suffisamment bons car je réalisais mes meilleurs tours," avait confié le Russe à Autosport pour expliquer son accident.

"Je pense que j’ai ramassé un peu de gomme, et dès que vous ramassez un morceau de gomme, vous avez un peu de sous-virage. Je pense que j’ai eu un peu de sous-virage et qu’ensuite je suis sorti large. On devrait être capable de revenir sur la piste depuis cet endroit, j’ai donc continué sur ma lancée mais j’ai heurté une grosse bosse. Je sais que c’est difficile à faire, mais la piste devrait être moins bosselée. Pouvez-vous imaginer ce qu’il se serait passé si quelque chose s’était produit différemment ? On aurait pu avoir un très gros accident."

De son côté, le vainqueur du Grand Prix de Malaisie, Sebastian Vettel, s’inquiète plus pour les spectateurs que pour sa propre personne. Il n’exclut pas que lors de certaines courses, comme celles de Monaco ou Singapour, ces bouts de gomme aillent percuter les fans les plus proche en tribune.

"Il y a eu un morceau [de pneu] qui a subitement touché le milieu de ma visière. Ils agissent comme des balles provenant de la voiture de devant. Imaginez à Singapour ou Monaco, quand les fans trouveront un morceau de pneu dans leur thé," s’est-il inquiété ce matin dans les colonnes du magazine allemand Auto Motor und Sport.

Si le problème reste constant tout au long de la saison, les dépassements pourraient devenir difficiles en fin de course, notamment sur des circuits étroits où il n’y a qu’une seule trajectoire possible lorsque les conditions de piste sont séchantes après la pluie.

Cependant, si ces morceaux de gomme continuent à se déposer sur chaque circuit, on peut déjà avancer que les courses européennes seront sans doute les plus difficiles. La raison est simple, à savoir la présence du GP2 Series. Le calendrier du GP2 Series est identique à celui européen de Formule 1, et dès cette année, la catégorie dirigée par Bruno Michel aura Pirelli pour manufacturier. De plus, comme nous l’avait indiqué Didier Perrin, directeur technique du GP2 Series, les pneus qu’utiliseront les 26 pilotes du plateau seront strictement identiques à ceux utilisés en Formule 1.

Certes, une GP2/11 dégrade beaucoup moins ses pneus qu’une F1, mais cela générera tout de même un surplus de gomme sur les circuits européens. Le dépôt sera donc bien plus conséquent que lors des trois premiers Grands Prix asiatiques. Pour éviter tout accident dû à ces bouts de gomme, il est donc nécessaire que Pirelli réagisse rapidement afin de contrer ce problème. Il est vrai que Pirelli pourrait rencontrer quelques difficultés car les dépôts de gomme ont toujours fait partie du sport automobile, mais le fait est qu'il y en avait moins avec les Bridgestone l'an dernier. A l'inverse, il faut également reconnaître que les pneus du manufacturier japonais étaient beaucoup plus endurants et offraient bien moins de spectacle en piste. Reste à trouver le juste milieu entre spectacle et sécurité.

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