Analyse

Analyse - Pourquoi la F1, trop lente, a besoin d'un vrai boost

Départ : Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06 mène

Départ : Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06 mène

XPB Images

Plein d'essence, Scuderia Ferrari
Le système de la Scuderia Ferrari
Ferrari Design Formula 1 Concept, http://f1concept.ferrari.com/
Ferrari Design Formula 1 Concept, http://f1concept.ferrari.com/
Romain Grosjean, Lotus F1 E23
Sebastian Vettel, Ferrari SF15-T
Kimi Raikkonen, Ferrari SF15-T
Felipe Nasr, Sauber F1 Team pendant un arrêt aux stands
Pastor Maldonado, Lotus F1 E23
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06
Romain Grosjean, Lotus F1 E23
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1
Départ : Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 Team mène
Esteban Gutierrez, Ferrari SF15-T
Esteban Gutierrez, Ferrari SF15-T

Après les flops qu'étaient les points doublés au dernier Grand Prix et les restarts arrêtés après voiture de sécurité, idées du groupe stratégique, l'avenir semble mieux se présenter puisque les Formule 1 devraient être beaucoup plus rapides à l'avenir.

Tandis que le retour des ravitaillements en essence en course a reçu un accueil mitigé, il est difficile de trouver quiconque qui se plaigne à l'idée de F1 plus rapides de plusieurs secondes d'ici les deux prochaines années.

Les voitures ont été critiquées, trop lentes

Depuis l'arrivée des moteurs V6 turbo de 1,6 litre et de la nouvelle réglementation aérodynamique, au début de la saison dernière, la F1 a notamment été critiquée pour ses temps au tour.

Bien que les voitures soient plus rapides en ligne droite, une combinaison de poids supplémentaire, de pneus conservateurs et d'appui aérodynamique moindre a provoqué une augmentation considérable des temps au tour.

Si l'on s'intéresse aux chronos de la pole position au Grand Prix d'Espagne, cela montre qu'en configuration avec peu d'essence, les voitures sont environ quatre secondes plus lentes qu'à la fin de l'ère V8.

Peut-être que le plus inquiétant, dans tout ça, est le fait qu'elles ne sont pas si rapides qu'on ne le croirait par rapport aux autres disciplines.

Il est assez significatif que le chrono de Marcus Ericsson pour Sauber, en qualifications, le weekend dernier (1:28.112) ne fût que six dixièmes plus rapide que sa pole position GP2 (1:28.706) de 2013.

Voici la comparaison des pole positions GP2 et F1 depuis que la configuration la plus récente de la piste de Barcelone est utilisée.

 Année

Pole GP2

Pole F1

2007

87.713s

81.421s*

2008

87.547s

81.813s*

2009

87.510s

80.527s*

2010

87.727s

79.995s

2011

90.473s

80.981s

2012

90.655s

82.285s

2013

88.706s

80.718s

2014

89.293s

85.232s

2015

89.273

84.681

* Pole position signée avec l'essence nécessaire au premier relais de la course

Un écart de 10 secondes !

Cependant, ce ne sont pas les qualifications qui livrent l'aperçu le plus négatif de l'impact qu'a la réglementation actuelle sur la vitesse des F1.

C'est seulement en constant à quel point les voitures sont lentes au départ des courses, lorsque les pilotes sont handicapés par leurs 100 kilos d'essence et par la nécessité de gérer les pneus à dégradation rapide, que la différence de rythme entre la F1 d'avant et celle d'aujourd'hui est apparente.

Intéressons-nous aux premiers tours lancés du Grand Prix d'Espagne depuis 2007 : les tours les plus rapides ont été signés quand il y avait des ravitaillements en essence.

À l'apogée du rythme de course des F1, en 2008, la Ferrari de Kimi Räikkönen a réalisé une série de tours foudroyante après une période de voiture de sécurité au début de la course : 1:23.035, 1:22.934, 1:22.703, 1:22.947.

Revenons désormais à la course du weekend dernier, et le gouffre devient évident. Les premiers tours de Nico Rosberg étaient les suivants : 1:32.313, 1:31.755, 1:32.027, 1:31.908.

Si ces deux voitures avaient fait la course en même temps, Räikkönen aurait eu plus de 35 secondes d'avance après quatre tours.

Avec près de 10 secondes d'écart par rapport à l'ère précédente, il n'est pas surprenant que les pilotes se plaignent que la génération actuelle de F1 ne représente pas le même défi que par le passé.

Année

Tour 2

Tour 3

Tour 4

Tour 5

Tours 2-5

2007

83.751

83.561

83.017

83.109

333.438

2008

83.035

82.934

82.703

82.947

331.619

* SC au départ

2009

84.325

83.898

83.849

83.744

335.816

* SC au départ

2010

88.430

88.074

87.990

87.608

352.102

2011

90.812

90.606

90.012

90.318

361.748

2012

90.597

90.382

90.011

90.248

361.238

2013

91.123

91.188

90.671

91.064

364.046

2014

92.010

92.104

91.913

92.028

368.055

2015

92.313

91.755

92.027

91.908

368.003

Rendre les voitures plus rapides

Le retour des ravitaillements en essence diminuera la charge en essence d'environ 50kg au départ de la course, et il est possible de réduire le poids de la voiture de 50kg éaglement, ce qui ferait une réduction totale de 100kg, soit l'équivalent de trois secondes au tour.

Une aérodynamique renforcée, plus de puissance, des pneus plus agressifs et le retour de la course "à fond" devraient facilement faire gagner deux ou trois secondes de plus pour atteindre cet objectif magique de six secondes.

Il y a du pain sur la planche avant que la F1 n'y parvienne : il faut établir une réglementation aérodynamique qui permettra de rendre les voitures plus rapides et plus belles sans dégrader la qualité de la course.

Au moins, la F1 est bien partie en se mettant d'accord sur des objectifs : maintenant, c'est aux génies de l'ingénierie de montrer ce qu'ils sont capables de réaliser.

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