Grâce aux pitstops, Williams ne passe pas pour une "bande d'idiots"
La FW42 a beau être de loin la monoplace la moins compétitive du plateau en Formule 1, cela n'empêche pas Williams de s'illustrer dans d'autres domaines, comme le souligne George Russell.
Photo de: Jerry Andre / Motorsport Images
Actuellement, Williams est imbattable. Une affirmation audacieuse qui ne manquera pas de faire sourciller compte tenu du niveau de performance actuel de l'écurie, et pourtant : dans le domaine des arrêts au stand, c'est bel et bien le cas.
Sur les quatre derniers Grands Prix, c'est toujours Williams qui a signé l'arrêt au stand le plus rapide, et pour couronner le tout, dans ce laps de temps, les quatre arrêts les plus rapides de la saison ont été réalisés : 2"07 à Monaco, 2"02 au Red Bull Ring, deux secondes tout pile à Montréal et 1"97 au Paul Ricard, soit seulement cinq centièmes de plus que le record absolu de 1"92 établi par Red Bull Racing en 2016... avec des roues toutefois moins lourdes. C'est aussi bien que la référence établie par la Scuderia Ferrari l'an passé, 1"97 également.
Pour une écurie dont les pilotes passent leur temps à se battre pour l'avant-dernière place en fond de peloton à cause d'une monoplace peu véloce, ce type de performance donne forcément du baume au cœur. "Une équipe de Formule 1 est évidemment une structure énorme, et le fait est que chaque personne qui vient au circuit, que ce soit pour Williams, Mercedes ou autre, son job est de tirer le meilleur de ce dont elle dispose", souligne George Russell, Champion F2 en titre, qui dispute sa première saison en Formule 1.
"Ils ne sont pas designers ou aérodynamiciens, donc que l'on se batte pour la première ou la dernière place, ils ont quand même la motivation de montrer qu'ils sont les meilleurs sur la grille. Ce serait vraiment facile pour les mécaniciens de se détendre et de se dire que nous n'avons rien à jouer, mais c'est important de montrer que nous ne sommes pas une bande d'idiots même si ça ne se passe pas bien en ce moment."
"Il y a une raison pour laquelle ça ne se passe pas bien en ce moment. Il y a eu un gros changement de philosophie par rapport à l'an dernier, et bien souvent, il faut faire trois pas en arrière pour faire un pas en avant. Nous sommes encore dans la phase des pas en arrière, mais nous essayons de faire les pas en avant."
"Le positif pour nous, ce qui est également motivant pour l'équipe et moi au circuit, c'est que l'écurie a une vision à long terme. C'est très bien pour le court terme d'essayer d'obtenir des résultats ici et maintenant, mais si cela signifie que l'on se retrouve dans une position difficile l'an prochain ou dans plusieurs années... Il faut poser ces bases pour maintenir un bon niveau. C'est ce que nous sommes en train de faire."
Ces quatre performances de Williams dans les stands ont toutes été réalisées lors d'arrêts de Robert Kubica, mais le vainqueur du Grand Prix du Canada 2008 peine à se satisfaire de si peu. "Bien sûr, c'est quelque chose de positif et nous pouvons communiquer quelque chose de positif aussi. Mais quand on finit trois minutes derrière... Le sport auto, c'est finir la course aussi vite que possible. L'arrêt au stand est l'un des procédés où il faut être bon. Quand nous sommes si loin derrière, nous avons au moins quelque chose de positif, c'est bien. Mais il nous faut travailler sur le reste", conclut le Polonais.
Propos recueillis par Jonathan Noble
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