Arrivabene - Tirer des leçons du fiasco de Mexico

Hier, à Mexico, la Scuderia est pourtant repartie bredouille après que ses deux pilotes ont abandonné : Kimi Räikkönen s'est accroché avec Valtteri Bottas, tandis que Sebastian Vettel est tout simplement parti à la faute.

Pour retrouver un double abandon pour Ferrari, il faut remonter au Grand Prix d'Australie 2009, même si Räikkönen avait été classé, tandis que la dernière fois qu'aucune Ferrari n'a été classée date du... Grand Prix d'Australie 2006, avec les accidents de Michael Schumacher et Felipe Massa!

Le double abandon du Mexique s'est toutefois produit à un moment crucial : tandis que la deuxième place du championnat est assurée pour la Scuderia, Vettel a subi un vrai coup dur dans sa lutte pour être vice-champion face à Nico Rosberg. Ce dernier a empoché la victoire et les vingt-cinq points.

Ce n'est toutefois pas suffisant pour démoraliser le directeur d'équipe Maurizio Arrivabene. "Pendant le cours de cette saison, nous avons touché le ciel. Aujourd'hui, nous avons touché le fond," reconnaît l'Italien. "C'est une bonne leçon pour nous tous, cela nous prépare, et prépare le caractère de l'équipe, pour l'année prochaine."

Bien que les deux pilotes soient plus ou moins responsables de leurs mésaventures, Arrivabene se refuse à une chasse aux sorcières : "Je ne veux pas accuser Kimi, je ne veux pas accuser Seb. Enfin, nous n'avons pas besoin de trouver d'excuse, et ils n'ont pas besoin de trouver d'excuse, nous sommes une équipe."

Räikkönen/Bottas, un incident de course

L'accrochage entre Räikkönen et Bottas, qui fait suite au contact entre les deux pilotes à Sotchi, a été très remarqué. Les commissaires de course ont toutefois décidé de ne pas attribuer de sanction, une décision approuvée par Arrivabene.

“Il y a des incidents de course," rappelle-t-il. "C'est arrivé en Russie, c'est arrivé ici, c'est la Formule 1. Le plus important, c'est que personne ne soit blessé, c'est le plus important, la sécurité. Je ne veux accuser personne."

Il existe tout de même des points positifs à tirer du Grand Prix du Mexique : Vettel était particulièrement rapide lors d'une course qui a bien mal commencé pour lui, avec une crevaison qui a fait suite à un contact avec la Red Bull de son ancien coéquipier Daniel Ricciardo.

"Le rythme de course était très, très bon aujourd'hui. Je regardais le live timing, et le rythme était très bon. Nous étions inquiets de la météo, parce que s'il avait plu, pour nous, cela aurait pu être un problème. Mais j'étais content du rythme," conclut Arrivabene.