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L'allocation de carburant reste un casse-tête malgré l'augmentation

La possibilité d'embarquer davantage de carburant en course à partir de 2019 ne génère aucune réponse préconçue au sein des écuries. Renault l'affirme, tout est encore et toujours question de compromis dans ce domaine.

Panneau pour l'essence de la voiture de Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team RS17

Sutton Motorsport Images

Parmi les modifications réglementaires pour la saison 2019, les grands changements qui concernent la simplification aérodynamique de l'aileron avant et des déflecteurs ne sont pas les seuls à avoir sollicité les cerveaux. Dans les écuries, il a également fallu se pencher sur l'augmentation de la limite de carburant pouvant être embarqué en course. Celle-ci passant de 105 kg à 110 kg, elle nécessite de faire un choix entre augmenter la capacité du réservoir – et assumer les contraintes techniques correspondantes – ou rester sur le volume précédent en faisant le pari de l'économie.

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L'orientation à prendre dans ce domaine ne coule pas de source, et le compromis à trouver n'a rien d'évident à en croire Marcin Budkowski, directeur exécutif de Renault F1. Si l'allocation de cinq kilos supplémentaires a été pensée pour gommer le désavantage des pilotes les plus grands et lourds, il n'est pas dit que tout le monde choisisse d'en bénéficier.

"L'an dernier, il y a eu un certain nombre de Grands Prix lors desquels les gens n'embarquaient pas 105 kg mais moins", explique Budkowski. "Le désavantage d'avoir plus de carburant, c'est que l'on est plus lent car le poids de la voiture est plus élevé. C'est toujours un compromis pour la quantité de carburant qui permet d'attaquer plus fort pendant la course mais qui vous ralentit avec le poids."

"Il y a eu des courses où avoir 105 kg, c'est-à-dire le plein, ne permettait pas de courir correctement, et l'économie de carburant que devaient faire les équipes était significative. En couplant ça avec la préservation des pneus, on a eu des courses où les pilotes géraient vraiment le rythme au lieu d'attaquer dans la voiture."

Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team R.S. 18

L'ampleur de l'économie de carburant à réaliser en course dépend du type de tracé ainsi que des conditions climatiques, et lorsque les deux facteurs ne sont pas favorables, les pilotes se retrouvent condamnés à évoluer loin du meilleur rythme possible. Néanmoins, les cinq kilos ajoutés ainsi que la volonté de Pirelli de proposer des gommes un peu plus endurantes devrait aider à éviter ces cas extrêmes.

"Sur ces courses précises, les mesures prises pour augmenter la capacité de carburant devraient permettre aux pilotes d'attaquer aussi fort qu'ils le veulent", estime Marcin Budkowski. "En ajoutant à ça des choix de pneus qui sont plus conservateurs que l'année dernière, il y aura moins de préservation des gommes. Le problème, c'est que nous allons voir beaucoup de courses à un seul arrêt, ce sera le cas pour la plupart des Grands Prix. Mais avec des pilotes qui pourront attaquer avec les pneus plutôt que les préserver."

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