Après le Mugello, la FIA ne veut pas généraliser les bacs à gravier
Malgré l'expérience du Mugello, la FIA n'a pas l'intention de remettre des bacs à gravier sur d'autres circuits, estimant qu'il ne s'agit pas d'une "solution unique".
Photo de: Steven Tee / Motorsport Images
Le Grand Prix de Toscane au Mugello s'est déroulé le week-end dernier avec une problématique en moins à gérer pour les commissaires. Contrairement aux épreuves précédentes, ils n'ont pas eu à instaurer de surveillance accrue du respect des limites de la piste. Et pour cause, les nombreux bacs à gravier ainsi que l'herbe jouxtant la piste italienne représentaient une limite "naturelle". Ce caractère old school a été apprécié, pour ne pas dire unanimement salué, mais la FIA ne veut pas y voir une tendance pour un possible retour en arrière sur d'autres circuits.
Les questions autour des zones de dégagement et des limites de piste sont devenues récurrentes ces derniers mois et animent les briefings d'avant course. Beaucoup de pilotes préfèrent une configuration comme celle du Mugello pour évacuer cette problématique. "Je trouve que c'est génial de revoir des bacs à gravier", estime d'ailleurs Carlos Sainz. "Cela donnera probablement confiance à la FIA dans le fait que ça fonctionne pour protéger les limites de piste et éviter tous ces problèmes que nous avons sur d'autres circuits. C'était chouette à voir."
Le pilote McLaren risque toutefois d'être déçu. Car malgré l'expérience intéressante du Mugello, forcée il est vrai par la crise du coronavirus qui a permis à la piste toscane de se faire une place au calendrier, la FIA n'a aucune intention de modifier son approche ailleurs.
"Nous ne pouvons pas les avoir partout", prévient d'emblée le directeur de course Michael Masi au sujet des bacs à gravier. "Ce n'est pas un modèle unique, comme je l'ai dit à de multiples reprises. Nous devons trouver les solutions appropriées avec chacun des promoteurs de circuit. Nous continuerons à travailler dans ce sens. Nous en avons déjà discuté avec les pilotes. Je pense que c'est un peu trop demander. Ce n'est pas la solution partout, disons-le comme ça."
Pour Sebastian Vettel, qui est l'un des directeurs du GPDA (l'association des pilotes de Grand Prix), un compromis envisageable pourrait être l'installation d'une bande de gravier entre la limite de la piste et une zone de dégagement asphaltée.
"En tant que pilote, on préfère le fait d'être puni si l'on sort de la piste", explique le quadruple Champion du monde. "Je crois que ça rend les choses beaucoup plus simples. Mais je pense aussi qu'il faut équilibrer les choses entre le gravier et l'asphalte. Peut-être que nous pourrions avoir une solution intermédiaire, avec d'abord une bande de gravier qui empêche de passer trop large, puis de l'asphalte, pour avoir ainsi moins de zone de dégagement, rapprocher les spectateurs de la piste et rendre les choses plus sûres pour nous, de manière à ce que la voiture ralentisse si l'on en perd le contrôle. Ce n'est pas facile, mais il est clair que tout l'asphalte qu'il y a autour de certains circuits leur enlève du caractère et rend les choses trop faciles en cas d'erreur."
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