Barcelone, J7 - Ferrari vivace ; Mercedes avec sérénité
Ferrari a réalisé une journée de roulage convaincante sur le tracé de Barcelone, ce jeudi.
Photo de: XPB Images
G.N., Barcelone - Ils n’ont pas amélioré le temps matinal, mais on les a vu pousser autrement plus fort que lors des dernières journées. Entre simulations de courses et tentatives d’explorer un peu plus loin les capacités de leurs autos, certains teams ont commencé à en montrer un petit peu plus en Catalogne.
Les choses avaient commencé de manière prometteuse : en égalant très vite le meilleur temps absolu établi hier en 1’19’’3, Sebastian Vettel avait impressionné. Pas tant pour le chrono établi que pour celui qu’il… aurait pu établir ! Le pilote Ferrari avait en effet sérieusement compromis son ultime secteur, relâchant tout dans la ligne droite des stands, pour ne pas rendre possible la lecture de son temps réel. Une duperie qu’il s’autorisa encore deux fois avant la pause déjeuner, établissant des chronos ébouriffants dans les deux premiers secteurs et perdant un temps notable dans le dernier − de manière involontaire, tentera-t-il de nous convaincre.
Le cap des 1'18''virtuellement franchi
Le chrono est donc tombé à 1’19’’024 mais n’est toujours pas représentatif de ce dont était capable cette Ferrari chaussée de pneus ultratendres, à 12h30. Une chose est sûre : elle était beaucoup plus rapide que les trois petits dixièmes gagnés depuis l’établissement d’un 1’19’’314 en pneus tendres (situés deux crans d’aspérité au-dessus des ultratendres) !
Mis bout à bout, les trois meilleurs secteurs du jour établissent un temps de 1’18’’666 mais il demeure important de signaler que la référence du troisième secteur, mise au crédit de Lewis Hamilton, a été passée avec le pneu Pirelli tendre et peut être fortement optimisée.
L’autre démonstration de Ferrari fut celle de l’endurance. Capable de réaliser une simulation de course dans l’après-midi, le pensionnaire de Maranello a de nouveau fait monter le compteur kilométrique à un niveau dont peuvent seulement rêver les ingénieurs McLaren-Honda et du team d’usine Renault.
Les déboires de McLaren ce jeudi ont de nouveau été embarrassants, avec deux immobilisations de la monoplace déclenchant l’activation du drapeau rouge. Jolyon Palmer a aussi vu sa monture jaune adresser des signaux de détresse, tandis que l’équipe Haas confirme une certaine fiabilité et exploitabilité de l’unité de puissance Ferrari après une solide journée de préparation.
Mercedes, un colosse aux pieds bien ancrés
Tous ces bons signaux en provenance du box de la Scuderia Ferrari ne suffisent cependant à éliminer l’impression de contrôle absolu émanant de chez Mercedes, dont l’auto donne le sentiment d’être collée dans les courbes, notamment grâce à un train avant d’une rigidité saine et rassurante à l’œil nu.
Le fait que l’on ait entendu des exclamations à l’adresse de Ferrari dans la salle de presse trahit une certaine surprise de la part des observateurs au vu des performances du team italien. Dans le cas de Mercedes, la performance et la fiabilité sont attendues, presque tenues pour acquises avec un certain détachement, et force est de constater que Hamilton et le forçat Bottas (95 tours en seulement quatre heures cet après-midi) ont de nouveau montré qu’ils étaient les vrais patrons à ce stade de la saison.
Avec tout ceci, on pourrait presque oublier Red Bull. Reste que quelques heures d'observation passées en bord de piste apportent un sentiment similaire à celui offert par la Mercedes : un contrôle serein des éléments, et le déroulement d'un programme propre, anglé sur les pneus à composition plus rigide. Pour bien juger le team de Milton Keynes, il convenait d'observer le comportement des autres autos chaussées des mediums : blocages du train avant, trajectoires larges, remises de gaz tardives... Nous n'avons rien observé de tout cela chez Red Bull, qui attaquait la corde et relançait dans les virages lents du dernier secteur avec autant d'efficacité que d'autres le font en supertendre.
Assidu en piste, Esteban Ocon a lui aussi emmagasiné les kilomètres et s’est montré très studieux avec les mélanges Pirelli medium et tendre. Williams, l’autre client Mercedes, a été très discret côté chronos, mais les longs relais en medium trahissaient une préparation de simulation de course avec beaucoup de carburant. Enfin, Toro Rosso s’est quelque peu rassuré en déroulant une journée de roulage satisfaisante.
Demain, vendredi, les teams disposeront d’une ultime journée de roulage sous le soleil catalan avant de devoir mettre à profit tous leurs enseignements pour valider les développements qui prendront la direction de Melbourne, pour la première manche de la saison F1 2017…
Classement final
Pilote | Écurie | Temps | Trs | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | S. Vettel | Ferrari | 1:19.024 | 156 | |
2 | L. Hamilton | Mercedes | 1:19.352 | 52 | |
3 | E. Ocon | Force India | 1:20.161 | 137 | |
4 | D. Kvyat | Toro Rosso | 1:20.416 | 94 | |
5 | K. Magnussen | Haas | 1:20.504 | 119 | |
6 | D. Ricciardo | Red Bull | 1:20.824 | 128 | |
7 | S. Vandoorne | McLaren | 1:21.348 | 48 | |
8 | V. Bottas | Mercedes | 1:21.819 | 95 | |
9 | P. Wehrlein | Sauber | 1:22.347 | 44 | |
10 | J. Palmer | Renault | 1:22.418 | 53 | |
11 | M. Ericsson | Sauber | 1:23.330 | 88 | |
12 | F. Massa | Williams | 1:24.443 | 80 | |
13 | L. Stroll | Williams | 1:24.863 | 85 |
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